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Halo: l'avènement des Covenants (tome 1)


Theleonidas3003

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Bonjour à tous, je vous propose une fan-fiction que je publie ne parallèle sur le Wikihalo Fr. Cette histoire ne se veut pas totalement cohérente avec l'univers halo, plus particulièrement les dates. Toutefois, je tache que respecter les grandes lignes chronologiques. Pour ce qui est du contenu, vous suivrez l'épopée d'une escouade de spartan par les yeux de l'un de ses membres Léo-015. Cette équipe participera au conflit Humano-covenant et essayant de faire leur devoir: sauver l'humanité. Sur ce, bonne lecture !

Prologue

En 2525 l'humanité domine l'espace. Les voyages en sous-espaces ont permis à l'Homme de coloniser d'autres mondes. En effet, cette technologie permet aux vaisseaux d'aller à une vitesse plus grande que la lumière. L'essor est total.

Mais tout n'est pas réussi. La surpopulation sur Terre a causé d'innombrables troubles. Une course aux colonies s'est enclenchée pour déporter la population, engendrant des guerres et des factions renégates. La décennie de 2160-2170 a vu des groupuscules comme les Koslovics et les Friedens s'opposer à l'UNSC, la branche militaire de l'UEG (United Earth Government, c'est à dire les nations unies de la Terre). Une opération sur Mars menée par les marines de l'U.N.S.C. permis de mettre un frein à ces rébellions. Mais ce n'est pas fini. Les rebelles existent toujours et sont toujours une menace. Et c'est pourquoi le projet Orion, connu aujourd'hui sous le nom de projet Spartan II, a été mis au point en 2511. Le docteur Catherine Halsey en a eu l'idée. C'est elle qui, avec l’aide du capitaine Keyes, a orchestré l'enlèvement d'enfants de six ans présentant de grandes capacités. Sous la bénédiction de l'UNSC, elle et la section 3 ont formé ces enfants, les ont transformés en surhumains par des augmentations génétiques, améliorant leurs aptitudes physiques, visuelles et intellectuelles. Ces hommes et femmes, opérants dans l'ombre, ont pour mission de défendre la Terre, de défendre les humains. Cependant, ce projet est top-secret, connu seulement des scientifiques de la section 3, de l'UNSC et de quelques militaires. Les Spartans agissent dans l'ombre. Mais tout va changer en cette année 2525 où l'Histoire de l'humanité va connaître un tournant majeur.

30 Janvier 2525, 11h00 heure locale. Bulle Locale, Terre, siège de l’UNSC.

La pièce est spacieuse. Une table ovale se trouve au centre avec une dizaine de chaise. Un écran tactile recouvre un mur. Un homme est assis. Il est en uniforme militaire. Des galons sur ses épaules informent qu’il est amiral. Une plaque sur sa veste dévoile que c’est l’amiral Hood. Une autre personne est assise, à côté du premier : le capitaine Keyes. Il y a plusieurs autres personnages de l’Etat-major assis et une femme est debout, à côté de l’écran.

« - Messieurs, dit-elle, bonjour. Je suis le major Walter. Si vous êtes réunis ici, c’est parce qu’un vaisseau inconnu est apparu sur nos capteurs, au-dessus de la colonie de Harvest. Dès lors nous avons tenté d’établir un contact. Nous avons donc envoyé des diplomates et avons découvert que le vaisseau appartenait à une alliance de races extraterrestres. Cette alliance est extrêmement puissante. Leur technologie est bien supérieure à la nôtre. Une guerre serait difficile surtout avec nos conflits internes. Les pourparlers sont encore en cours, mais la situation est instable. Nous avons repéré des mouvements spatiaux suspects en bordure de notre empire.

- Ne serait-ce pas seulement les rebelles ? demande Keyes. Ils croulent de partout.

- Ces mouvements sont effectivement dans des zones rebelles pour certaines. Répond le major. Mais je ne pense pas. Les signaux émis par ces transports ne ressemblent à rien. Ils ne sont pas humains. Il va falloir se préparer à l’inévitable.

- Et comment ? Demande un général. S’ils sont si puissants, comment faire ? Et avec les rebelles sur les bras…

- Nous pourrions négocier avec eux, dit Hood. Après tout, nous sommes tous humains. Si les covenants nous attaquent, les rebelles aussi seront en guerre.

- Et de plus, renchérit Keyes, nous avons les Spartans.

- Effectivement, affirme Walter. Avec votre accord, nous allons commencer à les mobiliser. Néanmoins, il faudra un certain temps : des équipes sont en mission contre les rebelles. Mais le sergent John-117 et son équipe devrait peut-être être disponible pour éclaircir ces agissement. Et nous avons l’escouade delta, dans la Travée de L’Attique, qui sera prête à agir. »

Les hommes approuvent.

« - Très bien, alors mobilisons les armées, conclue Hood. »

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Chapitre I: Une mission de routine vous dites ?

8 Février 2525, 23h25 heure locale. Travée de l’Attique, planète rebelle Kitona I, dunes de sable.

Je dois dire que ce n'est pas facile d'être un Spartan. Mais j'aime bien: beaucoup d'adrénaline et on est des êtres supérieurs non? Je me présente, Spartan Léo-015. Je porte une armure Mjolnir IV standard noire, que j’ai personnalisée. Théoriquement, Léo n'est pas mon vrai nom, mais les autres me nomment ainsi en mémoire de Leonidas Ier de Sparte, allez savoir. J’appartiens à l’escouade Delta. C’est la deuxième unité à être sur le terrain après celle du sergent John-117, le premier des Spartans II ainsi que notre chef à tous en un sens. Lui, il commande la Bleue Team composée de Kelly-087 et de Samuel-034. Enfin bref, ce n'est pas le sujet. Ce n'est pas le moment de penser à ça du haut de ma dune où je suis. Oui je suis sur une dune de sable de Kitona I, une planète couverte d’un désert sans fin et aux mains des rebelles. La peste soit d'eux ! Ils se disent pour le peuple, mais ils ne font que tout ravager et détruire. Enfin, ils ne vont pas faire peur à moi et mon sniper. Ainsi qu'à mon coéquipier, le Spartan Bryan-118 et notre chef d'escouade Claude-116. Normalement, nous sommes six mais nôtre chef n'a pris que Bryan et moi pour cette opération, jugée comme simple. Après tout, nous ne devons qu’entrer dans un complexe, le nettoyer, mettre hors service des canons et laisser les ODSTs et les marines faire le reste.

Ah ! Il y a du mouvement. Voilà près de cinq heures que j'observe le complexe. Un bâtiment cubique en métal de six mètres de haut. Il ne se passait rien jusqu'à maintenant: une troupe de cinq hommes sort. Sans doute pour patrouiller.

« - Au rapport 015, dit le boss en escaladant la dune en rampant. »

Boss a une armure Mjolnir IV standard de couleur blanche. Il fait près de 2m 20, un colosse par rapport à mes 2m 10. Il porte trois grenades à fragmentations, un fusil de combat M392 dans le dos, un fusil à pompe dans ses mains et un magnum à sa jambe droite.

« - Il y a trois hommes sur le toit, répondis-je. Trois autres devant la porte principale. Et une patrouille de cinq hommes est sortie, elle part vers l'est.

- Parfait. Je rejoins Bryan pour les intercepter. Continu de les observer, on se retrouve dans quelques minutes.

- Compris chef. »

Ce qui est ennuyant en tant que sniper, c'est l'attente. Mais heureusement, je ne fais pas que ça. Généralement, j'étudie le terrain, élimine les gros ennemis à distance puis je prends mon fusil d'assaut MA37, ou mon magnum pour économiser les munitions du fusil. Ou sinon, j'aime bien prendre l'ennemi à revers, quand c'est possible, et l'éliminer à coups de couteau. Mes collègues sont de retour.

« -Bonne embuscade ? Demandé-je a Bryan.

- Parfaite, me répond-il. »

Bryan a aussi une armure Mjolnir mais elle est bleue. De plus, il l'a customisée pour un peu la booster et mettre une I.A. de sa propre facture. C'est l'informaticien/pirate du groupe comme vous voyez. Il a pour armes des grenades, un fusil à pompe et seulement un magnum.

« - Bien les gars, on vas y aller, dit Claude. O15, tu nous couvre d'ici, abat ceux du toit. Nous, on va avancer à couvert grâce aux pierres en contre bas et avoir ceux de la porte. Le Q.G nous a prévenu que cette base est souterraine, alors on ne se fit pas à la taille, elle regorge sans doute de rebelles. Assez parlé, en avant. » Pendant que Claude et Bryan commence la descente, je vise la tête de la première cible.

« - Prêt Léo? Demande Claude par la liaison COM. Fait feu quand tu veux. »

Je ne me fais pas prier et tire. La balle fait mouche. Je vise rapidement l'autre avant qu'il ne puisse réagir et le tue. Au même moment, mes coéquipiers ouvrent le feu et éliminent les gardes de la porte. Arrivés à celle-ci, ils entrent.

« - Léo, reste en Stand-by, on n'en a pas pour longtemps, ordonne 116.

- Tu es sûr ? Demandé-je. C'est risqué. Tu as dis toi même qu'il y aurait beaucoup d'ennemis.

- Oui, mais il faut couvrir nos arrières. Terminé. »

Je n'aime pas ça. Se séparer en mission n'est jamais bon je trouve. Mais je n'ai pas le temps de penser à quoi que ce soit que mon radar détecte du mouvement. J'utilise mon viseur et remarque des véhicules légers en mouvement vers le complexe.

"- Boss, ici 015. Il y a du mouvement, qu'est-ce que je fais ? "

Aucune réponse.

« -Vous m'entendez ? »

Pour ma part, seuls des parasites se font entendre. Mon cœur s'emballe mais je me calme vite: c'est une embuscade. Des hommes descendent des véhiculent et envoient des grenades dans la base. Je me mets alors en position et vise un moteur. Je tire. Rien. J'envoie une nouvelle balle et la voiture explose. Une autre fait de même. Les rebelles font feu vers ma dune mais leurs tirs sont hasardeux. Je me déplace sur la droite, vise et mets à terre un soldat. Il en reste sept.

« - Q.G., on est tombé dans une embuscade, vous me recevez ? Dis-je sur la fréquence de la base de l'UNSC.

- ...Ès mal s...dat. Répond un officier. Que... Sse t-il ?

- Bordel, ils utilisent un brouilleur. Je suis séparé du reste de mon escouade. »

Une roquette explose près de moi et fait volé du sable.

« - Je vais y aller, terminé, dis-je en coupant net la liaison. »

Après avoir éliminé le lance-roquette, je prends mon fusil d'assaut et commence à descendre, m'abritant derrière des rochers. Les balles fusent. Certaines s'éclatent sur mon couvert. Lors d'un arrêt de tir, je me lève et envoie une salve. Je tue deux autres ennemis. A ce moment, je sors en courant de ma protection et utilise mon magnum. Ils sont surpris de voir un être si imposant et terrifiant (cela ne fait que quelques temps que les Spartans sont en activité, nous ne sommes qu'une rumeur). L'un d'eux lâche son arme, lui valant la mort. Puis, arrivant au contact je donne un coup de poing dans le thorax de mon adversaire. J'entends un bruit de brisure. Ma visière s’illumine soudain de rouge. Un impact de balle dessine mon bras droit. Je me tourne face à mon agresseur et lui tire une balle en pleine tête. Ensuite, j'esquive un tir grâce à mes réflexes de surhomme et brise la main du dernier rebelle, le désarmant. Et je le prends à la gorge pour le questionner.

« - Comment saviez-vous pour notre opération ?

- Crève salopard, m'insulte t'il. Je ne parle pas à toi sale monstre. »

Je lui envoie mon poing dans le foie. Si je ne le tenais pas, il se serait plié de douleur. Il peut néanmoins hurler.

« - D'accord, d'accord, arrive-t-il à articuler. Nous avons une taupe dans l'UNSC. A croire que tout le monde ne croit à son image de protecteur de la paix hein ? Ricane-t-il. Cette personne nous a dit qu'un gros coup était à faire. La capture des hommes de l'escouade serait intéressante. Et par la suite, il fallait faire croire à la réussite de la mission, pour prendre les ennemis par surprise.

- Merci, ordure, dis-je avant de lui rompre les cervicales. Q.G. Vous me recevez ?

- Affirmatif. Une pleine liaison semble revenue.

- On dirait. Mon escouade doit en être la cause. Je viens d'interroger un rebelle. On a une taupe. Ils savent pour l'opération.

- Nom de Dieu. Bon très bien. Retrouvez votre équipe et accomplissez la mission. Puis rejoignez la force d'invasion, elle aura sans doute besoin de vous. Terminé.

- Compris, terminé. Boss, dus-je en le mettant sur la fréquence du groupe. Boss vous me recevez ?

- Ah, content de t'entendre Léo, répond Claude, des bruits d'une fusillade en fond. Bryan a piraté un tableau de commande pour rétablir les liaisons. C'était un piège et on y est allé comme des bleus.

- Ouais je sais. Donnez-moi vos coordonnée que je vous retrouve. »

Un chargement apparaît sur mon HUD. Deux seconde plus tard, un plan de la base se dévoile sur la visière ainsi que deux points rouges symbolisant mes équipiers. J'entre dans la structure, magnum en avant. L'intérieur fait près de cinquante mètre carrés. Les lieux sont remplis de caisses ainsi que de cadavres, l'œuvre des autres. Alors que j'avance prudemment, j'aperçois un escalier sur ma droite. Je l'emprunte et descend. En bas, j'entends des coups feu. Je cours vers leur source et me retrouve dans le dos des ennemis.

« - Prenez ça enfoirés ! Hurle Bryan. »

J'ouvre moi aussi le feu. Les rebelles sont pris de court et finissent vite par être vaincus.

« - Vous en avait mis du temps, dis Claude. Q.G., ici leader Delta, me recevez-vous ?

- 5 sur 5. Content de vous entendre. Je suppose que vous êtes avec 015 ?

- Affirmatif. 118 a commencé à désactiver les canons. Ce sera fait dans quelques minutes.

- Leader Delta, ici l'amiral Hood. Leur flotte nous a engagés. Les rebelles vont nous attaquer. Si on arrive à portée de leur canon, on va être mal. De plus, on a repérer d'important mouvement de troupes. Dépêchez-vous de désactiver les canons pour qu'on envoie des renforts. Terminé.

- Ne vous inquiétez pas amiral, terminé. Vous avez entendu les gars, dis Claude en se tournant vers nous. On va jouer au roi de la colline le temps de désactiver leurs joujoux. »

Et à peine ces mots dits que des tirs prévenants d'un couloir percutent mon armure.

« - Plastron endommagé, réparation conseillée, préconise Oméga. »

Oméga est une I.V. assez basique, mais elle est utile. Elle peut informer sur l’état de l’armure ou même sur l’avenue d’ennemis par les capteurs de mouvements. Elle peut stocker des données. En clair, elle est un précieux atout.

Il va falloir faire attention. Je me place à couvert derrière une caisse. Boss se met devant moi contre le tunnel, avec son fusil de combat, et Bryan est à mes côtés, avec son fusil à pompe. Des balles sifflent à nos oreilles. Je prends mon magnum et me lève. Mon premier tir rate, mais le second est meurtrier. Je m’accroupis pour recharger, mon HUD me montrant que le chargeur est vide. C’est alors que des points clignotent en rouge, en bas à droite sur ma visière. Mon radar détecte du mouvement sur la droite. J’arme mon fusil d’assaut et me mets en position pour les accueillir. Pour bien les recevoir, je dégoupille une grenade et la lance. J’entends des cris d’alerte, puis des cris de douleur. Profitant de la confusion, je sors de ma couverture et charge l’ennemi. Je brise la nuque du premier. Puis, je fais une roulade sur le côté, fauche les jambes d’un rebelle et lui enfonce mon couteau dans le cœur. Je me relève et tire une salve sur un troisième adversaire. Un quatrième s’apprête à me prendre pour cible, mais je me baisse et le tue en vidant mon chargeur.

« - C’est bon, dit Bryan en liaison COM. Q.G., les canons sont inactifs !

- Bien reçut Spartan, on vous envoie des renforts. Q.G. à toutes les troupes, commencez l’attaque terrestre.

- Il faudrait qu’ils se dépêchent, dit Claude. »

En effet, les rebelles se font de plus en plus insistant. Mais heureusement, des bruits significatifs s’entendent au-dehors. Et c’est à ce moment que des ODSTs arrivent. L’ennemi est pris en étau. Ceux qui survivent sont mis en déroute.

« - Alors comme ça, on a quand même besoin de nous hein ? Se moque un soldat de choc, le chef de l’escouade apparement.

- Tu veux qu’on le dise à ceux qui sont morts face à John ? Dis-je. »

Pour voir l’étendu des capacités des Spartans, Catherine Halsey avait fait s’affronter John et quatre ODSTs. Deux sont morts et les autres gravement blessés.

« - Du calme, dit 116 en voyant que le soldat s’avance, prêt à en découdre. On est tous dans le même bateau.

- Ouais c’est ça, réplique celui-ci. Quoi qu’il en soit, on a un travail à faire. Et vous aussi. Le Q.G vous ordonne de trouver Jensen Kolvich. C’est un chef rebelle. Il le veule mort ou vif. Ce bâtard se trouve dans ces galeries, bonne chance. »

Et ils partirent. Claude vérifie ces données avec l’Etat-Major, puis demande à Oméga de créer une carte de la zone grâce à la base de données. Il est à un kilomètre à l’ouest, dans un hangar à speeder. La traque commence.

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Chapitre II: traque et bataille sur Kitona I

8 Février, 23h55 heure locale. Travée de l’Attique, planète rebelle Kitona I, Base rebelle.

Omega nous a fournis un plan détaillé de la zone. Elle nous a calculés l'itinéraire le plus court pour atteindre le chef rebelle. Et c'est ainsi que nous avançons dans un dédale sans fin de couloirs et de salles. Peu d'ennemi se présentent à nous. Puis, au bout d'une demi-heure, nous arrivons à une bifurcation. Un chemin monte par un escalier vers une porte, un autre continue tout droit.

« - Ok, dit Claude après avoir analysé la carte. Léo, tu passes par le sommet. Ça va te mener sur une passerelle. Tu nous couvres. »

J'utilise donc l'escalier et franchi la porte. Effectivement, je me retrouve sur une passerelle, à trois mètres au-dessus des deux autres Spartans. La passerelle est large de deux mètres, soutenue par des câbles. Les murs, contrairement à qu´il y avait, sont rocheux. Les rebelles n'ont pas pris la peine d'aménager les parois. En contre-bas, les autres sont à couvert derrière des warthogs. La présence de ceux-ci montre que nous ne sommes plus très loin. Quatre ennemis gardent une grande porte.

Je prends mon sniper et les aligne discrètement. Puis je vise l'homme le plus éloigné, le marquant sur le radar pour informer mes coéquipiers de ma cible. Et à peine ai-je ouvert le feu et tué ma cible, que deux autres rebelles meurent. Et dans la seconde, un second tir de ma part assassine le dernier. Claude et Bryan avancent vers la porte. Mais c'est alors qu'un bataillon composé d'une vingtaine d'hommes arrive en trombe par une entrée adjacente. Les tirs font un vacarme. Claude se jette en avant, rampe jusqu'à un abri et s'arme de son arme de proximité. Bryan, lui, prend son magnum et se met à couvert derrière des caisses. N'ayant aucun visuel, je marche le long de la passerelle. Je suis alors pris pour cible. Mais il n'y a aucun couvert, je suis donc forcer d'emprunter une porte sur ma gauche. J'entre alors dans une pièce petite. Un tableau de commande se trouve dans le fond, avec un homme l'utilisant. La porte se verrouille. L'homme détruit la console.

« - Il n'y a que toi et moi, dit-il. »

Il sort alors une arme étrange. Elle est en forme de U, tenue au niveau de la courbe. De couleur bleue avec des cristaux verts aux extrémités. Elle semble être un pistolet. Une lueur verte apparaît. Elle devient de plus en plus intensive avant de venir s'abattre sur moi. Je saute de côté, mais la lueur me percute sur le flanc. Une vive douleur me tiraille. Je lâche un hurlement et regarde à l’endroit de l’impact : mon armure, sur un diamètre de dix centimètres, à complètement fondue et ma chair est à vif, un morceau d’os apparaît à un endroit. Couché sur le côté gauche, j’envoie une salve horizontalement. Le rebelle hurle à son tour : ses jambes sont amputées. Je me relève et l’achève.

« - Boss, dis-je en liaison COM, avec une grande peine. Arg… Où en êtes-vous ?

- On n’a éliminé les assaillants. Bryan est en train de déverrouiller la porte, le chef rebelle est derrière.

- Compris… Je vais tacher… De vous rejoindre.

- Qu’est-ce que tu as ? S’inquiète-t-il.

- Je me suis fait toucher. Mais le biofoame va m’aider, terminé. »

Je m’injecte ainsi du biofoame. C’est une substance mousseuse blanche qui permet de stopper les saignements, une sorte de kit de soin d’urgence. Puis, je prends l’étrange pistolet et demande une analyse à Oméga : il ne ressemble à rien de connu. Les matériaux sont étrangers aux nôtres. Je décide de l’emporter avec moi puis passe par une porte située sur la droite. Je traverse un couloir et armé de mon magnum, je tue un autre adversaire gardant une entrée. J’arrive dans une allée très large et remplie de containers. Le mur de droite est entièrement vitrée, me donnant une vue plongeante sur l’action se passant en bas. La pièce du bas est le hangar à speeders. Ces derniers remplissent la zone. Au fond de la salle se trouve un énorme trou menant à l’extérieur, au désert où des explosions illuminent le ciel. Plusieurs rebelles, ainsi que Jensen Kolvich, visent Claude et Bryan qui sont à couvert.

« - Boss, je suis en position. Je peux faire feu.

- Compris, répond-il. Les combats font rage, il faut se dépêcher. »

A son signal, je détruis la vitre et mitraille les ennemis avec mon fusil. L’incompréhension permet à mes collègues d’abattre plusieurs ennemis. Je m’accroupis pour éviter une rafale. Des débris s’écroulent au sol, tout en bas. Des détonations résonnent et les murs tremblent : les rebelles se servent de lance-grenades. J’entends le chef rebelle hurler des ordres. Et au bout d’une dizaine de minutes, une énorme explosion se fait entendre. Elle provient de Bryan qui a détruit plusieurs speeders, détruisant les lignes ennemies. La zone d’action s’emplit de fumée et des flammes rongent le terrain. Je me relève une énième fois. Je vois alors Kolvich tenter de s’enfuir. Je le vise et tire. Mais un signal rouge clignote en haut à droite de mon HUD : je n’ai plus de munitions. Je lâche un juron, puis m’équipe du magnum et vérifie que j’ai des munitions. Mais il est trop tard, il a fui. Je saute par-dessus la vitre, rejoins mon équipe et je les informe du désastre.

« - Oméga, réagit Bryan, fais un ciblage électromagnétique sur le speeder de l’ennemi, c’est le seul à en avoir. On peut encore le traquer, nous dit-il. »

Un pélican atterrit alors à l’extérieur et un autre Spartan de notre équipe en sort. C’est Julien-037, l’expert en explosion. Il est équipé d’une armure rouge avec une sangle sur le torse remplie de munitions lourdes. Il a pour armes un lance-grenade, un lance-roquette et empoigne un fusil de combat.

« - Bonsoir messieurs, nous dit-il. J’espère ne pas vous déranger, mes on a une bataille à mener. Vous avez eu le chef ?

- Non, mais on n’a pas fini. On va continuer à le poursuivre. Q.G., ici leader delta. La cible nous a échappé, mais on a pu la localiser. Elle se trouve dans une structure vers le Nord.

- Castle rock. Compris leader delta. Cette fois-ci, vous n’avez pas le droit à l’erreur. Le Spartan 037 vous rejoint avec des marines, ils sont à vous. Les autres membres de votre équipe ont été envoyés dans une zone d’attaque. Ils vous rejoindront.

- Affirmatif, ils sont là. Compris pour le reste, on se met au travail terminé. On y va. »

On monte dans le pélican et donne les coordonnées au pilote. Je me place près de la rambarde, qui reste baissée, et observe les hommes. Il y a huit marines. Leur point commun est leur curiosité envers nous et une certaine crainte. Ils ont tous une armure standard, un fusil d’assaut, sauf deux soldats qui ont un sniper, et un magnum. Ensuite, je me tourne vers l’extérieur. Deux lignes se sont formées : un côté UNSC et un côté rebelle. Cesderniers, ayant l’avantage de la connaissance du terrain et de l’expérience sur celui-ci, réussissent à maintenir leurs positions. Des tourelles se trouvent à intervalle réguliers, déversant un flot de feu et de balles sur les soldats de l’UNSC. Néanmoins, des ODSTs sont parachutés derrière les lignes. L’ennemi doit ainsi se battre sur plusieurs fronts.

Je sors alors de mon observation en sentant le pélican atterrir à côté d’une ligne de tank, de modèle Scorpion. Un officier s’approche de nous.

« - Spartan 118, hurle ce dernier pour couvrir les bruits des combats, les défenses anti-aériennes de la forteresse empêchent les pélicans d’avancer. Mais nous vous mettons une unité de tank à votre disposition.

- Merci, nous allons poursuivre notre mission. »

Nous débarquons et rejoignons trois Scorpions. Ces monstrueuse machines de guerre sont équipées d’un puissant canon et d’une tourelle rotative, utilisée par un homme, permettant de supprimer les ennemis à proximité. Boss et Julien se placent sur le flanc droit avec quatre marines. Bryan et moi sommes sur le flanc gauche avec les quatre autres marines. Et nous avançons ainsi. Malgré notre position éloigné du front, des tirs de mortiers arrivent parfois jusqu’à nous, mais ne causent aucun dégâts. Au bout de quelques minutes, nous arrivons à un passage escarpé, à flanc de montagne. Je regarde vers le bas mais relève vite la tête à cause du vertige. Nous continuons notre progression jusqu’aux paroles d’Oméga :

« - Contact multiples. »

Des mortiers nous tirent dessus. Le corridor où nous sommes est trop étroit. Le Scorpion d’arrière-garde est détruit en à peine quelques secondes. Nous répliquons, mais les mortiers sont hors de portée et des tireurs sont embusqués. Les Scorpions font feu sur les parois. Toute la falaise tremble. C’est alors que des rochers commencent à s’effondrer. Je saute en avant : l’un d’eux vient de tomber en contre-bas. A ce moment, un obus explose sur le flanc d’un tank. Celui-ci fait un tonneau et s’apprête à tomber. Etant sur sa trajectoire, je tente de me dégager, mais son canon me frappe de plein fouet dans le ventre et me propulse dans le vide. Bryan vient alors pour me rattraper, mais il chute avec moi sur près de trente mètres.

Ma visière se fissure. Mon torse me fait atrocement mal, le plastron de mon armure étant enfoncé. Et ma plaie au côté s’est de nouveau ouverte.

« - Défaillance de la pille nucléaire, prévient Oméga, un autre choc entraînera une explosion. Défaillance de l’armure : plastron, gantelet droit et casque endommagés, réparation nécessaire.

- Ca va aller Léo ? Me demande Bryan en se relevant avec peine. Mon armure a souffert.

- De même. Boss vous me recevez ? Boss ? Aucune réponse à part des parasites. Bon, nous devrions continuer de progresser. »

Là où nous sommes, un autre corridor étroit s’offre à nous. Il y fait très sombre et la zone est très escarpée. Nous activons notre vision nocturne et avançons en longeant le bord de la falaise que nous venons de quitter. Nous entendons encore des bruits de combats pendant quelques minutes, puis plus rien. Après une tentative pour contacter les autres, je me résigne à laisser tomber.

« - A ouvert ! hurle Bryan. »

Nous nous plaçons derrière un grand rocher. Et au bout de quelques instants, des balles viennent s’écraser sur ce-dernier. Mon radar n’arrive pas à déterminer la position exacte des ennemis, mais ils sont encore embusqués dans les parois. De plus, la carte reste brouillée. En jetant un coup d’œil, je vois une gigantesque tour au loin. Ce doit être la forteresse et elle brouille les ondes.

« - Oméga, dis-je à l’I.V., fait un scan thermique pour déterminer la positions des ennemis et nous faire une nouvelle carte. »

Et en quelques secondes, celle-ci apparaît. La zone est particulièrement froide, les chaleurs permettent de déterminer facilement la zone. Deux rebelles se trouvent sur la gauche et trois autres sur la droite. J’envoie les données à Bryan. On prend chacun un magnum et nous tirons sur les deux premiers rebelles. Après les avoir abattus, nous nous tournons vers les derniers. Mais nous n’avons pas un angle de tir suffisant. Bryan décide alors d'envoyer des grenades. Il en dégoupille deux, se lève et les lance. Une explose sur le flanc de falaise mais l’autre entre dans un trou. Beaucoup de poussière s’en échappe et des rochers s’écroulent. Le relevé thermique ne détecte plus rien. Ensuite, nous reprenons notre marche et arrivons à des fondations : celles de Castle Rock. Elles sont en métal comme le reste de la tour. Elle ressemble à celle du Moyen-Age. Il n’y a aucun rebord pour pouvoir grimper. Même les parois rocheuses ont été lissées. Mais ce n’est rien, nous avons des grappins avec des câbles de titane. Repérant une corniche à cinquante mètres, j’en fais part à mon collègue et nous envoyons nos grappins. Une fois fixés sur la corniche, nous entamons la montée. Au bout d’un quart d’heure, nous entendons de nouveau des bruits de combat. Oméga lance de nouveau un scan thermique et détecte de nombreuses personnes dans la forteresse et dans les alentours. Des plaques IFF sont détectées par l’I.V. et elle repère Claude, Julien, et nos deux autres frères d’armes : Harper-048 et Johnson-227. Une bataille fait rage devant la porte de Castle rock.

Quelques minutes plus tard, nous arrivons sur la corniche. Celle-ci mène à un balcon où se trouvent des tireurs d’élites. Je prends mon couteau, me faufile dans le dos du plus proche et l’égorge. Bryan fait de même avec un deuxième et lance son couteau sur le dernier. Puis, je me penche sur le balcon : un spectacle de chaos se dévoile sous mes yeux. Au loin, le ciel est déchiré d’éclairs de feu, provoqués par des explosions. Des aéronefs volent de partout, la mort provenant du ciel. Et en regardant en bas, je vois des rebelles dans des tranchées résistant à une cinquantaine de marines et le reste de la delta, ainsi que deux Scorpions pour appuyer l’UNSC. J’analyse rapidement la situation. Nos forces doivent traverser un couloir moyennement large. En avançant vers le centre, ils s’heurtent à l’infanterie rebelle mais ils ont une bonne position, un peu en hauteur. Nos soldats sont donc fixés pendant que des tourelles les criblent de tirs en feu croisé. Je m’arme donc de mon fusil de sniper et me charge de ces engins. Au bout de quelques secondes les tourelles se taisent. Je vois alors, grâce à mon viseur, Boss me faire un signe. Il a vu que c’était moi. Ensuite, Bryan et moi envoyons nos dernières grenades sur les lignes ennemies, puis nous entrons dans le bâtiment par une porte : les rebelles nous tirent dessus. Nous entrons dans un large couloir noir. Il y a des colonnes de chaque côté ainsi qu’une porte à cinq mètres sur la droite. J’empoigne mon magnum, Bryan sors son fusil à pompe et nous avançons vers celle-ci. Arrivé à la porte, je me place contre un mur adjacent et dit à mon coéquipier d’ouvrir la porte. Une fois fait, il entre en premier et je le suis sur ses talons. Nous exécutons alors un saut de côté vers une caisse pour éviter un tir de roquette. Et ce tir vient de Kolvich. Je quitte mon abri pour me placer derrière un aéronef. La zone semble être un hangar comme celui de la base, mais contenant des vaisseaux spatiaux. Sur ma droite se trouve la sortie. Et sur la gauche, après d’autres aéronefs, un mur explose. Le reste de la delta entre ! Mais ils semblent poursuivis par des rebelles, je vois d’ailleurs des ODSTs les retenir. D’autres ennemis arrivent aussi au côté du chef rebelle. Ce dernier court jusqu’à un vaisseau.

« - Léo, hurle Claude, stoppe-le vite ! »

Je me déplace de côté et tente un tir, mais en vain. L’ennemi est nombreux et m’oblige à me mettre à couvert. Bryan, voyant ma difficulté, sort de son abri et fonce sur l’ennemi, les criblant de balle lourde. Julien et Johnson utilisent leurs lances-grenade et Claude rejoint Bryan. Pendant ce temps, Harper aide les troupes de choc. Je me déplace sur la droite et me trouve au bord du hangar. Mais Kolvich est déjà dans le vaisseau et commence le décollage. Je m’arme de mon fusil de sniper et vise un réacteur de l’engin alors qu’il commence son ascension vers l’espace.

«- Léo bouge ! hurle Claude »

Je stoppe ma respiration. Mon HUD m’informe que c’est ma dernière balle. Je vise bien et tire. Une seconde de stress. Mais le vaisseau explose. Le chef rebelle est mort.

« - Vous avez apprécié le feu d’artifice ? Dis-je en rigolant.

- Bravo, c’est du bon boulot, me félicite Boss. »

Mais tout n’est pas fini. Sur les six ODSTs venus avec la delta, seulement la moitié sont en vie. Nous venons à leur aide. Je vois Harper, avec son armure grise, son fusil d’assaut dans une main et un fusil de combat dans l’autre, en train de se battre comme un diable face à la vingtaine d’ennemis. Claude ordonne une formation delta : lui et Bryan se mette au centre avec les fusils à pompe, le fer de lance. Moi et Harper de chaque côté du tunnel avec nos fusils et Julien et Johnson, avec les troupes de choc, forment l’arrière garde avec les armes lourdes. Pour information, Johnson porte une armure rouge avec les mêmes armes que Julien.

Après quelques secondes, Claude lance la charge. Bryan et lui mettent à terre trois ennemis dans l’arrivée au contact. L’arrière-garde pilonne les adversaires avec les grenades, causant plusieurs morts ou blessés. Pendant ce temps, je couvre le fer de lance avec des tirs de suppression, Harper élimine les soldats avec son arme plus précise que la mienne. Au bout de quelques minutes, le tunnel retrouve son calme. Nous n’avons eu aucune perte. Claude prévient le commandement, puis nous informe d’une évacuation par des pélicans. Nous retournons tous dans le hangar et attendons l’extraction. Une fois à bord des engins, nous décollons pour un vaisseau en orbite de la planète. En regardant par le cockpit, je vois d’innombrable débris de vaisseau. Heureusement, peu semblent venir de nos appareils.

Après plusieurs minutes de vol, nous arrivons à destination.

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Chapitre III: premier contact

9 Février 02h05, heure locale. Travée de l’Attique, en orbite au-dessus de Kitona I, UNSC Transcendence, salle de briefing.

On a eu quelques temps pour se reposer, puis on nous a convoqué en salle de débriefing. La salle est carré, uniforme. Un écran tactile recouvre un pan de mur avec une carte galactique. Une table se trouve devant celle-ci avec le capitaine du vaisseau, ainsi qu’une femme. Et bien sûr, il y a toute la delta en uniforme militaire standard.

« - Spartans, dis le capitaine, votre mission est un véritable succès. Vous avez tué un chef rebelle et en plus vous avez capturé un point stratégique avec Castle Rock. Bien joué. Mais vous n’allez pas encore pouvoir vous reposer. Une mission vous attend avec l’équipe de John-117. Le major Walter ici présente va tout vous expliquer.

- Merci capitaine, enchaîne ledit major. Bien, comme vous le savez, nous sommes entrés en contact avoir une alliance de races extraterrestres. Nous entamons des pourparlers, mais nous avons repéré des activités étranges. Notamment dans la nébuleuse du Crabe, près de la planète de Klensal. Nous ne sommes pas sûr que ce sont eux, mais mieux vaut ne pas prendre de risque. Officiellement, vous opérez contre les rebelles d’Ex-Terra. Ce qui sera relativement vrai puisque vous les combattrez. Mais en parallèle, vous enquêterez pour savoir le fin fond de cette histoire. Quant à l’équipe de John-117, elle sera envoyée sur une planète voisine nommée Jartar. Si vous n’avez rien à dire, vous pouvez y aller.

- J’aurais une chose à remettre, interviens-je. »

Je m’approche du major sous les regards des autres et lui donne l’arme en forme de U. Elle l’observe avec perplexité. Ensuite, le capitaine et elle se regardent et nous disent de disposer, sans autre explication.

24 Février 2525, 09h22 heure locale. Nébuleuse du Crabe, planète rebelle Klensal, avant-poste de l’UNSC dans une forêt tropicale.

Voilà près de quatre jours que nous sommes là, dans cette forêt immense et très semblable à l’Amazonie. La base est en plein cœur de celle-ci. Le camp est rempli de tente pour la centaine de soldats y vivant. Il y a aussi des sortes de hangars pour trois Scorpions, une dizaine de Mangouste (des quads biplace) et trois warthogs. L’avant-poste est protégé par une barricade de bois entourant toute la zone, ainsi que des murs de sacs de sable sur les entrées. Et aussi, il y a plein d’arbres tout autour de nous. Des immenses arbres cachant presque le soleil par endroits.

Pour ce qui est de notre mission, elle n’avance pas énormément. Aucune trace d’alien n’a été repérée. Certes, nous ne sommes ici que depuis quatre jours, mais mis à part des bataillons de rebelles, il n’y a rien. Et c’est pourquoi nous nous sommes scindés en deux groupes : Bryan et Julien commandé par moi au sol, pendant que les autres quadrillent l’espace, ainsi qu’une ceinture d’astéroïde proche de la planète. L’autre groupe de Spartans nous a aussi avoué qu’ils sont dans la même impasse. Mais on ne perd pas espoir. Et aujourd’hui nous allons explorer une zone agricole, à l’est de notre camp. Des choses suspectes se sont passées là-bas. On va donc interroger les paysans et fouiller la zone.

« - Vous êtes prêts ? Demandé-je à mes équipiers.

- Toujours, répond Bryan. Mais j’espère qu’on va trouver quelque chose. Je commence à m’ennuyer des rebelles.

- Ah, moi je les aime bien, rigole Julien. »

Nous prenons un warthog. Julien conduit, Bryan est en passager armé d’un fusil de combat, qu’il a pris exceptionnellement pour le temps de rejoindre notre objectif. Quant à moi, je suis à l’arrière, maniant une tourelle lourde. La traversée de la forêt est pénible et assez difficile. C’est seulement au bout d’une heure que nous arrivons à la cime des arbres. Puis, ne détectant aucun ennemi, nous continuons notre route en traversant une immense plaine verdoyante. Il y a néanmoins des cratères qui jalonnent notre chemin par endroit : des restes de combat. Puis, en une demi-heure nous arrivons aux abords d’un petit village d’agriculteurs. Je descends du véhicule.

« - Bryan, tu viens avec moi. Julien, tu vas d’abord cacher le warthogs, puis tu nous rejoindras. »

J’empoigne mon fusil d’assaut et Bryan reprend son fusil à pompe. Ensuite, nous partons en direction du village. C’est un rassemblement d’une trentaine de maisons de campagne contemporaines, faites d’un alliage de matériaux écologiques. Et des routes de terres forment un réseau reliant les bâtiments et les zones de travaillent. Malgré une certaine présence de technologie, les locaux et toute la planète en général restent assez rustique. Après ces rapides constatations, nous arrivons dans le village.

Plusieurs personnes marchent à nôtre rencontre. J’ordonne à Bryan d’établir le contact et de les interroger sur ce qui nous amène. Il est meilleur que moi dans la sociologie. Pendant ce temps, je déambule entre les bâtisses. D’autres personnes aux portes m’observent et des enfants cessent de jouer. Leurs regards expriment la curiosité mais il y a plus de peur qu’autre chose. C’est normal, les Spartans sont très imposants et terrifiants, sans vouloir nous vanter. Mais ils doivent aussi craindre une attaque ou une réquisition des terres. Après tout, qu’ils le veulent ou non, ils font partis de la rébellion d’Ex-Terra et peuvent être jugés comme rebelles.

Au bout de dix minutes, je reviens vers Bryan. Julien est avec lui et parle avec un homme. Une fois à leur hauteur, ils m’informent que des rebelles patrouillent dans la zone. Mais 118 m’exalte en me disant que nous avons enfin une piste : des véhicules de formes et couleurs inconnues des habitants sont passés près du village. L’un des paysans a dit qu’ils sont partis vers un temple souterrain, à trois kilomètre encore vers l’est. Nous retournons donc à notre véhicule et partons. Mais alors que l’entrée du temple est en vue, mon radar détecte du mouvement. Des lueurs vertes foncent alors sur le véhicule. Julien entame des manœuvres d’évitement. C’est alors que des véhicules nous rejoignent sur les flancs. Ce sont des engins mauves, flottant à une trentaine de centimètres du sol et ne pouvant accueillir qu’une seule personne. La personne l’utilisant est d’ailleurs bien étrange : elle est petite, porte un masque à la bouche relié à un réservoir dorsal. Et toute sa tenue est jaune. Il y a deux de ces machines de guerre. Je tourne la tourelle sur celle de gauche, pendant que Bryan prend pour cible celle de droite. Ces engins sont vraiment très rapides, même pour mes reflexes. Cependant, j’arrive à toucher le réservoir de la créature et elle explose. Dans le même temps, Bryan abat aussi sa cible. Et c’est à ce moment qu’une lueur bleue tombe sur le capot de la voiture. Hélas, ce n’est pas une simple lueur mais une grenade ! Elle explose au bout de trois secondes. Le souffle, allié à celui causé par l’explosion du moteur du warthogs, me propulse en arrière. J’atterris violement sur le dos, ce qui me sonne un moment. Néanmoins, je reprends vite mes esprits et me relève. Je vois Julien qui est déjà contre la carcasse du warthogs, mise en travers. Mais Bryan ne bouge pas. Je reprends mon fusil d’assaut et cours le rejoindre. De nouvelles grenades explosent tout autour de nous. Mais je ne sais pas d’où elles viennent et mon radar semble brouillé. J’ordonne alors à Julien de faire des tirs de suppression vers l’avant, puis je soulève Bryan et le transporte jusqu’au couvert de fortune fourni par l’armature de l’automobile. J’enlève le casque de 118 et tente de le réanimer.

« - Ca va mal pour lui, fais-je à Julien. L’explosion l’a bien amoché et il a dû se prendre quelques tirs.

- Il va falloir appeler des renforts pour l’évacuer, juge Julien tout en tirant avec son lance-grenade.

- Sergent Wallace, dis-je par la liaison COM, ici delta vous me recevez ?

- Delta, ici le sergent Wallace, je vous reçois cinq sur cinq. Qu’est-ce qui se passe ? J’entends tirer.

- Affirmatif, on est tombé dans une embuscade. Mais on a un blessé, il faut l’évacuer d’urgence pour le soigner.

- Très bien, envoyer moi votre position et j’envoie un pélican. Terminé.

- Très bien, terminé. »

Une fois la liaison coupée, je me lève et épaule mon collègue. Après avoir vidé un chargeur, je me décale sur le côté et utilise le zoom dû à ma visière. Je vois une entrée faite dans un matériau gris et inconnue d’Oméga, avec une porte close. J’observe aussi deux installations de chaque côté de la porte. A première vue, ce dois être des tourelles. Et de plus, il y a une créature par engins. Ensuite, il y a des sortes de murs ovales, bleutés et partiellement transparents. Ils sont situés sur les flancs des tourelles. Et derrière ces murs se trouvent d’autres de ces petites créatures. Je tire, mais le mur stoppe net les balles. Je tente une nouvelle fois, mais elles se stoppent encore. Néanmoins, le mur passe du bleue au rouge. Je suppose que c’est un bouclier et qu’il est en train d’être surchargé. J’informe Julien, qui sort son lance-roquette pour détruire les boucliers. Et ça marche, les roquettes font tomber les protections et exposent les ennemis à nos tirs. Et quels ennemis ! Ce ne sont que des couards qui s’affolent en voyant leurs défenses tomber. J’ordonne donc un assaut et on se précipite sur eux. En une minute on traverse la distance nous séparant d'eux. Je saisis mon magnum et élimine deux de ces monstres. Puis, n’ayant aucune résistance, je décide d’économiser mes balles en ne donnant que des coups de crosse. Et en quelques secondes, il ne reste plus aucun adversaire de vivant. Ensuite, nous retournons vers Bryan et nous entendons le bruit familié d’un pélican en vol.

« - Bonjour Spartans, dis un marine en sortant de l’engin lorsqu’il atterrit. Il y a eu une sacrée fête à ce que je vois. Encore ces satanés de rebelles ? »

Personne au camp ne connait notre réelle mission. Et nous nous sommes écartés du lieu de la bataille pour qu’ils ne voient pas les ennemis affrontés.

« - Oui, ils sont partout, je lui réponds.

- OK. Bon, on va ramener votre équipier. Vous venez aussi ?

- Négatif, on a quelque-chose à faire avant. On vous retrouvera plus tard. »

Et sans plus d’explications, Julien et moi tournons les talons et retournons vers l’entrée du temple.

La porte est elle aussi dans des matériaux inconnus, mais une rapide analyse montre que ce n’est pas les mêmes que ceux des extraterrestres. Il y a avec une lumière verte au centre. Une autre chose attire mon regard : une sorte de panneau de contrôle avec un unique interrupteur tactile. J’appuie dessus et la porte s’ouvre sur un couloir sombre s’enfonçant dans les profondeurs de la terre. Nous activons nôtre vision nocturne et nous nous engageons dans ce couloir, arme à la main. Julien passe en premier avec son fusil à pompe. Nous avançons ainsi pendant plusieurs minutes, traversant une succession de couloirs et de salles étroites. Mais à un moment, Julien voit des lampes bleues posées sur le sol. Nous nous approchons des extraterrestres. Nous continuons de progresser furtivement en étant accroupis. Et c’est en parcourant quelques centaines de mètres que nous les voyons enfin. Nous sommes sur un promontoire et avons une vue plongeante. On observe donc une dizaine de ces petites créatures. Mais il n’y a pas qu’eux. Trois autres créatures sont présentes. Malgré la pénombre où elles sont j’arrive à distinguer quelques détails. Elles mesurent au minimum deux mètres de haut et ont des mandibules à hauteur de la bouche. Elles ont l’air d’être très coriaces et ont une forte physionomie. De plus, elles sont équipées d’armures bleues. Mais l’un d’entre eux en possède une de couleur blanche. En observant de plus près, j’observe que les petits monstres ont ces pistolets étranges en forme de U. Quant aux grands êtres, leurs armes sont aussi en U mais plus larges et longues. Et le blanc tient en plus dans sa main un objet. Je n’arrive pas à bien voir. On dirait une sorte de bâton. Mais j’arrête de les observer pour regarder tout autour de moi. Les ennemis se trouvent dans une salle circulaire très large. Il y a de multiples colonnes ainsi que des portes sur les côtés. Ils semblent vouloir les ouvrir. Et alors que je constate ce point, l’ennemi blanc met sa main sur son casque et semble utiliser une radio. Je ne comprends rien à ce qu’il dit. Ils parlent pendant plusieurs minutes, puis s’arrête.

« - Spartan-015, répondez ! »

C’est le Sergent Wallace. Son intervention me fait sursauter.

« - Quoi ?

- On a reçu des informations. L’UNSC a ordonné à tous les Spartans de se réunir immédiatement. Toutes les missions sont annulées. Vous devez rejoindre l’UNSC Charlemagne pour aller au lieu du rendez-vous. C’est urgent.

- Compris, on y va. »

Ce n’est pas le moment de faire une réunion, mais on est obligé d’y aller. J’aurais voulu m’occuper d’eux, mais il faut obéir aux ordres. Et puis, ma caméra intégrée à ma visière retranscrira notre mission.

Ainsi, nous abandonnons le site pour rejoindre l’extérieur.

25 Février 2525, 10h00 heure locale. Bulle Locale, Terre, siège de l’UNSC.

« - Amiral, nous avons perdu tout contact avec la colonie d’Harvest depuis plusieurs jours. Informe un officier. Des navires ont été envoyés pour enquêter. Seulement un en est revenu : l’UNSC Héraclès. Le capitaine du vaisseau nous a informé qu’une flotte extraterrestre a attaqué Harvest. Ce sont ceux avec lesquels nous voulions parlementer. Ils ont fait débarquer toute une armée qui a réduit à néant les forces de la milice coloniale et a tout saccagé. Après ces faits, ils ont littéralement commencé à « vitrifier » les centres stratégiques de la planète. D’après nos experts, leur armement est basé sur du plasma surchauffé. Quoi qu’il en soit, une infirme partie des colons ont réussi à fuir.

- La peste soit de ces monstres, injure l’amiral Hood. On ne sait même pas qui ils sont.

- Maintenant si mon amiral. Ils se sont identifiés : c’est l’Alliance Convenante. »

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Chapitre IV: briefing sur les ennemis et contre-mesure

05 Mars, 11h25 heure locale. Travée de l’Attique, station spatiale d’opérations militaires, salle de briefing.

Après nos péripéties sur Klensal, Julien et moi avons rejoint le reste de l’équipe sur l’UNSC Charlemagne. Bryan aussi est venu avec nous. Il s’est vite remis de ses émotions. Le vaisseau est vite passé en sous-espace pour rejoindre une station spatiale secrète. Et là-bas, on a retrouvé tous les autres Spartans-II. Immédiatement après être arrivée, nous entrons dans une salle de briefing. Dedans se trouve des dizaines de chaises. Et devant celles-ci il y a le docteur Catherine Halsey, ainsi que l’amiral Hood et l’amiral Hieronymus Michael Stanforth. C’est un homme d’une trentaine d’année. Son visage est sévère, marqué par la guerre. De plus, c’est lui qui dirige la section 3.

« - Bienvenue à la station Satina Spartans, dit-il. »

Mon équipe et moi s’installent au centre de la salle. L’amiral se lève et va vers un panneau tactile allumé. On peut observer les petites créatures que j’ai vues lors de ma précédente mission.

« - Ce que vous voyez, reprend l’officier, est un covenant. Plus précisément, un unggoy. Mais nos chercheurs les nomment grunts ou grognards. Ils sont petits et faibles. Les données visuelles issues de différentes équipes nous permettent de dire qu’ils ont une réserve de méthane dans le dos. Ils doivent être obligé de s’en servir pour pouvoir respirer. Ensuite, seule la présence d’un chef permet qu’ils restent sur un champ de bataille. Autrement, leur couardise les poussera à fuir. Néanmoins, méfiez-vous des grunts s’ils sont en groupe. Ils peuvent être très dangereux surtout avec leurs pistolets à plasma. »

L’amiral appuie sur une télécommande qui montre l’une de ces armes bleu-vert en forme de U.

« - Ces armes sont très puissantes. A ce jour, aucun alliage ne peut pleinement résister à un tir de plasma. Et de plus, grâce au lieutenant Léo-015 qui nous a procuré un pistolet, nous savons qu’il est possible de charger un tir. La puissance de celui-ci est alors décuplée, on estime qu’il est dix fois plus puissant. »

Certains Spartans se redressent. D’autres réfléchissent à ces informations. Mais personnes ne montrent de la peur ou une envie d’abandonner.

« - Et comment pourrons-nous nous défendre face à ces tirs ? demande John-117.

- C’est impossible, répond le docteur Halsey. Pour l’instant, nous n’avons pas de technologie pouvant contrer celle des covenants. Il faudra être agile et réactif pour esquiver les tirs.

- Et pour les non-Spartans ? réplique le sergent. Nous avons des armures plus résistantes qu’eux. Ce sera du suicide ?

- C’est pour ça qu’ils ont signé, dit l’amiral Hood. C’est pour que nous avons tous signé. Ecoutez, l’ennemi est largement supérieur à nous, mais il faut se battre. Tous les soldats le savent et ils sont prêts à mourir pour la Terre. »

John ne répond rien. Hood redonne la parole à Stanforth.

« - Bien. Un autre type d’ennemi connu est le Kig-Yars. On sait peu de chose sur leurs manières de combattre et leur fonctionnement. Néanmoins, on sait ceci : ils ont des boucliers énergétiques. Le Kig-Yars porte un objet au bras et lorsqu’il en a besoin, il en sort un bouclier rond. On ne connait pas le mécanisme de cet appareil. Ensuite, il a une physionomie étrange. Il a un corps frêle et une tête informe, faisant penser à un rapaces, d’où leur surnom de rapace par nos experts. Les rapaces servent surtout de soutient de ce que l’on sait. Ils ont aussi des pistolets à plasma, mais pas seulement. En effet, selon des registres de mission de la Bleue Team, ils possèdent une arme qui envoie des sortes de cristaux explosifs. Soyez donc extrêmement vigilant. De plus, nous savons qu’ils ont tous des grenades à plasma qui peuvent se fixer à n’importe quoi. Et enfin, il existerait une autre unité qui commanderait l’infanterie, mais nous n’avons quasi-rien sur eux. Bon et bien c’est tout. Nous ne savons que ces informations d’eux. Si vous n’avez pas de question, vous pouvez disposer et attendre vos prochaines missions. »

Alors que la salle commence à se vider, l’amiral interpelle la Bleue Team et la Delta. Nous allons donc le voir.

« - Spartans, j’ai une mission à vous confier. Il nous faut plus de détaille sur les covenants. Nous allons donc rassembler une force de frappe pour infiltrer l’un de leur bâtiment et avoir des données sur eux, d’où ils viennent et pourquoi ils nous en veulent. Et pour ce faire, nous savons où frapper : sur Origami Asteroid Field, dans le système Alpha Aurigae. Nous avons détecté des agissements covenants depuis quelques jours et de plus, nous venons de perdre contacte avec l’une de nos bases placées dans le secteur. Et d’après nos satellites espions, ils sont toujours dans la zone. Il vous faudra réussir à les attirer pour les aborder. Des unités d’ODST vous seront affectées ainsi que l’UNSC Charlemagne. Des questions ?

- Pourquoi nous ? Demande simplement Julien.

- Eh bien parce que vous avez une expérience contre ces êtres. Vous êtes les mieux placés. Les autres Spartans resteront en réserve au cas où vous n’en revenez pas ou en cas d’attaque de l’ennemi. D’autres questions ?

- Quand partons-nous ? Fait Kelly.

- Maintenant. »

14 Mars, 20h38 heure locale. Système Alpha Auriga, Origami Asteroid Field, installation civile.

Origami Asteroid Fiel est un champ d’astéroïdes comme l’indique son nom. Des dizaines de milliers d’astéroïdes gravitent à deux cents mille kilomètres du soleil du système. Ledit système est dans un coin éloigné de l’empire humain. Tout porte à croire que ce théâtre d’opération est inutile, mais les astres spatiaux possèdent de nombreuses ressources. Ainsi, des complexes d’exploitation sont aménagés sur plusieurs astéroïdes. Ensuite, la croissance surprenante de l’activité ouvrière a amené les dirigeants de l’UNSC à coloniser des astres pour que les travailleurs soient au contact de leur famille. Mais la perte de liaison radio est très mauvaise. Outre les pertes civiles, la suppression des ressources issues de ces stations sera dure à gérer.

« - On arrive dans la zone de largage, informe John. »

Voilà près de quatre heures que nous sommes dans un pélican. Pour éviter tout risque de détection, il a été décidé que nous utiliserons un véhicule de transport léger. Et la stratégie est simple pour repousser les forces : nous allons envoyer un signal falsifié aux forces covenants. Et lorsqu’ils débarqueront, nous les attaquerons de plein front. C’est à ce moment qu’un vaisseau de l’UNSC arrivera pour larguer les troupes de choc et faire diversion.

Nous arrivons au-dessus de l’installation principale et sautons du pélican pour atterrir sur un sol blanc. Etant descendu en premier comme éclaireur, j’observe la zone. C’est un grand cube blanc de quelques kilomètres carrés. Je connais bien ces structures : les parois projettent des images virtuelles de verdure pour faire croire à une planète et non un astre. De plus, un système de lumière artificielle agit comme le Soleil avec un cycle jour/nuit. Pour revenir à l’extérieur, il y a de chaque côté du cube des plateformes d’atterrissage, mais leurs entrées dans le complexe semblent fermées. Et ce serait dangereux de vouloir les ouvrir. Effectivement, je viens de remarquer des impacts sur les parois de toute la structure. Et de plus, une analyse thermique présente des points chauds. L’ennemi doit être à l’intérieur. Le mieux est de perforer le toit au niveau d’un sas pour entrer furtivement. Après ces analyses, je fais signe aux autres de venir et fait un rapport au sergent. Après analyse d’une carte mise à notre disposition, John décide de nous mener vers le centre où se trouve un sas. Une fois sur place, Sam perce un trou et nous entrons dans une salle rectangulaire blanche. Une porte se trouve en face de moi et je l’ouvre.

« - Nom de Dieu, lâche Claude. »

Un spectacle d’horreur s’offre à nous. Un petit couloir fait place à une énorme pièce où se trouve de la végétation, des fontaines et des allées menant à d’autres quartiers et des magasins. Deux étages s’élèvent vers un ciel artificiel. Mais ce qui est horrible, ce sont les innombrables cadavres jonchant le sol. Du sang coagulé remplit les espaces entre les corps. A cela s’ajoute les lumières artificielles qui illuminent la pièce de manière macabre. Nous progressons à travers ce carnage jusqu’au une porte à double entrée. Mais des tirs nous obligent à nous mettre à couvert contre les fontaines. J’empoigne mon fusil de sniper et localise des cibles au premier étage. Heureusement, les ennemis ne sont que d’un côté et ce sont des grunts. Je commence donc une petite tuerie. Et après avoir tué quatre covenants, les survivants fuient.

« - Très bons tirs soldat, me félicite John. Bon, ils ont dû prévenir des renforts. Si nous trouvons leur chef, nous pourrons l’utiliser pour appeler un de leur vaisseau. On va donc monter au premier étage pour poursuivre les fuyards, go. »

Nous nous mettons au pas de course et empruntons un escalier. Une fois au seuil du premier niveau, nous arrivons sur un large balcon déversant des entrées d’habitations. Deux cages d’escaliers se trouvent à droite et à gauche de notre position. Le sergent décide de séparer l’escouade en deux : Kelly, Julien, Harper et lui partent sur la gauche. Sam, Claude Johnson, Bryan et moi avançons sur la droite. Nous montons jusqu’au second niveau qui débouche sur une grande salle avec une paroi fait de verre. Il y a plusieurs banc et espaces de loisirs. Et il y a aussi plusieurs covenants avec deux de ces créatures immenses rencontrées lors de notre dernière mission. L’un deux est rouge avec des épaulettes dorées. Cet être imposant semble hurler sur des grunts et rapaces. De l’autre côté, je vois le groupe de John se mettre en position et ce dernier nous fait signe de faire de même. Je me place donc derrière une jardinière en face de la verrière. De cette manière, la formation forme une cuve dont la seule sortie et de se jeter dans le vide. Et au signal de John, tous les Spartans font feu. Les balles de fusil d’assaut, de combat ou de pompe fusent de partout et transpercent de part en part les faibles grognards et rapaces. Néanmoins, ces derniers actives leurs boucliers et tentent de se regrouper en cercle. Quant aux chefs, un phénomène étrange se produit : au contact du plomb, leur corps s’illumine d’éclairs blancs et les projectiles ricochent. La conclusion est rapide : ils possèdent des boucliers cinétiques intégrés sur tout leurs corps. Cette protection leur permet de se mettre à couvert sans avoir subi de dommages. Un géant se met au centre du mur de bouclier pendant que l’autre charge Claude. Pendant ce temps, je m’équipe d’une grenade et la lance dans le cercle de rapace.

« - Lâche-moi enfoiré ! Hurle Claude. »

Il ne reste plus que le covenant blanc. Il tient Boss par le cou et va pour lui broyer la trachée. Mais Julien envoie une roquette bien placée qui ampute les jambes de l’ennemi tout en creusant un cratère de quelques centimètres. Il hurle de douleur et tente de ramper pour son salut. Cependant, John le soulève et le plaque contre la vitre pour l’interroger.

« - Que nous voulez-vous ? Demande le sergent. »

Le covenant ne répond pas. John remarque alors une sorte d’oreillette dans ce qui semble être une oreille. Il appuie dessus et une lumière verte s’allume. Puis, grâce l’I.A. Oméga, il intègre les capacités du petit objet à celle de son casque et nous envoie cette nouvelle application.

« - Je suppose que c’est un traducteur.

- Comment oses-tu me parler infidèles.

- Ce n’est pas gentil de dire ça, réplique John en donnant un coup de poing dans le ventre du chef ennemi. Tu vas gentiment faire ce que je te dis et répondre à mes questions, compris ? Alors, qui es-tu et pourquoi cette déclaration de guerre ?

- Je ne parle pas à la vermine d’hérétique. »

Le Spartan lui empoigne la gorge et serre fortement.

« - Ma patience a des limites.

- D’ac…d’accord, dit-il et John lâche prise. Arg… Je suis le commandant Valérumee. Nos prophètes vous ont proclamé hérétiques et dangereux envers la Foi. Ils ont donc proclamé une croisade pour vous exterminer. Ça te vas humain ?

- Une croisade ? Hum. Nous allons y remédier. Et tu vas nous y aider. Appelle un vaisseau et dit lui qu’il te faut des renforts. »

Le commandant porte sa main à son oreillette et parle.

« - Voilà, mon vaisseau va arriver dans dix minutes.

- Parfait. Kelly, prévient l’UNSC Charlemagne pour qu’il se prépare à passer à l’action, dit-il à la Spartan avant de se retourner vers le covenant. Comment tes renforts vont débarquer ?

- Ils vont utiliser des transporteurs de type Spirit.

- Hum, il va donc falloir en capturer un, réfléchit-il puis il se remet face à Kelly. Dis au capitaine de larguer les ODSTs sur notre position quand j’en donnerais l’ordre. »

Une fois tout le plan planifié, nous bâillonnons le commandant et partons avec lui vers une plateforme d’atterrissage. Là-bas, John active la balise de détresse du convenant comme celui-ci lui a dit. Puis, je me positionne sur un promontoire pour utilise au mieux mon sniper. Les autres se cachent eux-aussi de part et d’autre de la plateforme. Le commandant est mis en évidence contre la porte d’entrée. Ce va être une grande embuscade, mais le fait d’être dans l’espace risque de rendre la situation plus compliquée. Effectivement, si un bout de mon armure est touché par un tir de plasma et qu’il fond, tout mon corps va exploser à cause de la pression. Il va falloir être prudent.

Au bout des dix minutes, un navire covenant sort du sous-espace. Il est mauve et immense. En zoomant, j’aperçois des tourelles sur ses flancs qui ont l’air terrifiant. Sa forme est difficilement descriptible. Et de toute façon, je n’ai pas le temps de mieux regarder car trois engins viennent à notre rencontre. Ce sont les transports qui ont une forme de fourche à deux dents. Ils sont mauves et disposent d’une tourelle pour leur défense.

Tandis qu’ils atterrissent, John lance le signal à l’UNSC Charlemagne. Le bâtiment arrive en quelques secondes pendant que nous nous occupons des forces au sol. Un terrible combat s’engage entre le vaisseau de l’UNSC et covenant.

« - Allez soldat, dans les machines, je veux trois Spartans par engins, ordonne John. »

Pendant ce temps, trente-cinq ODSTs débarquent. Le sergent en met sept par transporteurs puis ordonne aux autres de continuer à pacifier le complexe. A l’intérieur, je m’installe dans le tube gauche. Bryan est dans le tube droit et Julien est aux commandes. Les troupes de chocs s’arment de leurs fusils d’assaut et sont prêtes à en découdre.

Durant la traversé de l’espace, je constate par des rapports audios que notre vaisseau bombarde l’ennemi. Malheureusement il ne semble pas infliger de grands dommages. En effet, je reconnais ces éclairs blancs : les vaisseaux covenants ont aussi des boucliers ! Le combat est inégal, la flotte humaine n’a pas une telle technologie. La bataille va être difficile.

« - Spartans, dit le capitaine par la liaison COM. L’ennemi ne semble pas vous avoir détecté. Les ODSTs dans la ville n’ont pas de grandes résistances. Mais ce satané vaisseau possède des boucliers. Je vais devoir me replier ou tout le bâtiment va y passer !

- Compris, répond John. Une fois à l’intérieur nous n’aurons plus de couverture, alors vous en avez assez fait. Mais n’oubliez pas de venir nous prendre une fois la mission accomplie.

- Affirmatif, terminé. »

Et c’est juste après la fuite de l’UNSC Charlemagne que nous traversons les boucliers ennemis pour arriver dans un hangar.

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Bonjour, merci du com' c'est sympa. Je ne pense pas qu''une personne prendrait ma fanfic, justement parceque c'est une fanfic et non d'un pro :P .

Sur ce, la suite

Chapitre V : dans l’antre de la bête

20h59, heure locale. Système Alpha Auriga, Origami Asteroid Field, hangar de vaisseau covenant

L’adversaire ne se doute pas de nos intentions. Notre otage affirme que l’ennemi est éliminé et qu’il revient avec les renforts pour quitter la zone. Mais lorsque nous arrivons dans le hangar et que les tourelles font feu, l’ennemi découvre la supercherie et réplique. Pendant que les tourelles nous couvrent, les ODSTs, les autres Spartans et moi débarquons. Immédiatement après, je me mets à couvert derrière des caisses. Trois soldats de chocs me rejoignent et commencent à faire feu sur l’ennemi. Je me munis de mon fusil d’assaut et les épaule.

Seuls des grunts s’opposent à nous. Cependant, au bout de cinq minutes les véritables guerriers arrivent.

« - Et voilà les élites, se moque Sam en liaison COM. »

Ils sont tous bleus et chargent nos lignes. Je vois alors Julien, Claude et Sam foncer à leur rencontre. Je sors de ma cachette et les appuie en affaiblissant les boucliers ennemis par mes rafales. Mais ça ne suffit pas et les trois Spartans doivent faire avec. Le combat est terrible. Mais même avec leur protection, ces covenants semblent aussi forts que mes coéquipiers et sont capable de bien se défendre.

Alors que je m’apprête à aller les aider, un tir érafle mon casque. Je lève les yeux vers une passerelle où se trouvent des rapaces équipés apriori de fusils de précision. Je décide de m’occuper d’eux. Hélas ces lâches se cachent en arrière lorsque je tire. Je grimpe donc sur une caisse et saute sur la passerelle. Je commence alors un carnage dans les rangs ennemis. Puis, j’épaule mon sniper et tue un grand guerrier qui prend le dessus sur Sam. Ensuite, j’élimine les derniers résistants ainsi qu’un autre guerrier. Puis, je rejoins les troupes, qui sont toutes intactes.

« - Bien, dit John, Bryan a réussi à pirater un ordinateur avec Oméga. Ils ont découvert la pièce la plus probable à être le poste de commandement. Nous allons y aller. Je veux que huit ODSTs restent en faction pour tenir la zone et couvrir notre fuite. Les autres, avec moi. »

Nous passons par une porte qui nous mène à d’étroits couloirs. Bryan et moi passons en avant comme éclaireur. Nous ne rencontrons aucun ennemi.

Au bout de cent mètres, nous arrivons dans une pièce qui semble être la salle de contrôle des tourelles. Un bouclier sur un côté permet d’observer l’extérieur sans être aspirer dans l’espace. Nous sommes en hauteur et une rampe permet d’accéder au pont inférieur où se trouvent les commandes. On se met donc à couvert puis j’observe l’ennemi. Il y a deux guerriers bleus ainsi qu’une dizaine de grognards. Ils sont en alerte et en position défensive.

« - Sergent, on s’occupe d’une broutille, restez où vous êtes.

-Compris. »

Bryan envoie une grenade flash. Des cris de stupeur nous informent que les ennemis paniquent, nous permettant ainsi de sortir de notre couverture pour causer un carnage. Après seulement quelques instants il ne reste plus aucun ennemi.

« - Bien joué les gars, dit John. Très bien, voici le plan les gars. Escouade delta, vous continuez, pendant ce temps, nous autres allons faire diversion en attirant les covenants à l’autre bout du bâtiment. Go ! »

Ainsi, nous poursuivons notre route dans un étroit corridor. Pendant que nous marchons, guidé par Oméga, on entend les bruits de plus en plus lointains des combats qui font rage derrière nous. Même sans les voir, je les imagine terrible comme les précédents. Je suis amélioré, je suis un suer-soldat. Mais toutefois, je ne peux m’arrêter de penser que cette guerre va être terrible. On a, les Spartans, des armures de pointes et pourtant les assauts sont difficiles. Alors comment va faire l’infanterie de base ? Des boucheries vont avoir lieux, je le pressens. Et en y réfléchissant, je dois l’accepter pour dévercer toute ma rage dans les combats. Simper fidelis !

« - Halte, s’exclame Claude en se mettant accroupi derrière une colonnes contre le mur. Une patrouille. »

On se place de part et d’autre de l’allée, couvert par des colonnes et leurs ombres. Et pendant que nous retenons notre souffle et que nous ne faisons aucun mouvement, cinq grognards et deux guerriers bleus marchent en direction d’une porte à quelques mètres de nous.

« - Placez-vous ici vermines, ordonne un guerrier. Ces lâches ne passeront pas. S’ils tentent de percer la porte, vous ferez votre boulot : les retenir en crevant, dit-il en riant. Puis, nous deux on leur tombera dessus par derrière. »

Après que les élites se soient cachés, Claude nous fait signe d’avancer avec le couvert des ombres. Et une fois éloigné de la section, Bryan envoie un message au reste des forces pour les prévenir. Mais tandis qu’il s’exécute, nous arrivons dans la salle de contrôle. Et il n’est pas difficile de savoir que c’est bien elle. Il y a des paneaux de contrôle holographiques de partout, des écrans de surveillance et une console, au centre, qui doit servir à manœuvrer le vaisseau. Un élite s’en occupe, tandis que trois autres donnent des ordres à des grognards qui s’activent sur les panneaux. Ensuite, niveau architecture la salle est grande et circulaire. Deux grosse colonnes encadrent la console de contrôle et le devant est entièrement vitré, permettant de voir où va le vaisseau.

« - Merde ! s’exclame Julien. On est en sub-espace.

- Simple complication, affirme Claude. On va s’emparer du vaisseau. John, dit-il par l’intercom. Comment ça se passe ?

- Les covenants se font insistants et on a perdu trois hommes, mais on tient. Et vous, où en êtes-vous ?

- On est dans la salle de contrôle, mais on vient de voir que nous ne sommes plus en espace conventionnel. Alors autant en profiter pour prendre le contrôle du bâtiment.

- Affirmatif, je suis d’accord. Occuper la salle puis voyez si vous pouvez le manœuvrer. Puis attendez nous, nous allons vous rejoindre. On déploiera les sas pour tuer tous les covenants. Je préviens l’équipe des hangars.

- Compris. Delta, terminé. O.K., c’est parti ! »

Bryan et moi-même nous nous déplaçons sur la droite, dans l’ombre. Johnson et Julien reste au milieu et Claude et Harper passent sûr la gauche. Au signal de Boss, nous attaquons. Les grognards sont pris dans des tirs croisés monstrueux pour eux. Mais pour les élites, leurs boucliers dévient toutes les balles et ripostent en chargeant le centre. Mais Julien sort rapidement son lance-grenade en envoie ces enfoirés en enfer. Toutefois, leur chef qui diriger le vaisseau se remplit derrière la console, son armure ayant résistée à une telle explosion ! Mais Bryan et Claude contre-chargent avec fusils à pompe et le tuent.

« - John, ici Delta, dit Claude par liaison COM. On a nettoyé la zone, où êtes-vous ?

- On arrive, répond-il. Mais il y a beaucoup d’ennemi. Essuyons des pertes. Besoin de soutient !

- C’est vrai. Bryan, reste ici et voit ce que tu peux faire avec cette console. Les autres, en avant ! »

Nous empruntons une porte sur la gauche nous menant à un couloir. Après quelques mètres, nous franchissons une autre porte où un hangar se trouve juste derrière. Il est exactement comme celui où nous avons atterri. De plus, nous nous trouvons en hauteur par rapport au combat.

« - Julien et Léo, vous nous couvrez, ordonne Boss. »

J’épaule alors mon sniper, quant à Julien il arme son lance-grenade. Pendant ce temps, les autres sautent en bas et prennent les ennemis à revers. Cette attaque surprise sonne les covenants qui doivent désormais combattre sur deux fronts. Les grognards ne savent que faire et sont exterminés. Du côté des élites, ce n’est pas glorieux non plus. Effectivement, ils sont totalement submergés et les détonations dues aux grenades de Julien n’arrangent pas les choses. Ensuite, pour ma part je vise efficacement les guerriers ayant une armure de couleur différente que bleue. En effet, au vue de ce qui s’est passé dans la salle de contrôle, les couleurs déterminent la puissance de l’armure, ainsi que logiquement le grade de l’officier. Donc, je vise prioritairement ces créatures à la tête. J’en abats un, puis mets en joug un seconde mais son bouclier résiste. Toutefois, il se fait abattre par Sam. Puis, tandis que j’angle mon tir sur un autre, des troupes ennemis débarquent sur la passerelle sur laquelle on est et nous prennent à revers. J’empoigne donc mon fusil d’assaut et sème la mort et la désolation dans leurs rangs. Il faut dire qu’il n’y a que de misérables grognards pour me tenir tête.

Enfin, au bout de quelques minutes le silence revient. La Bleue Team, deux ODSTs et le reste de la Delta nous rejoignent sur la passerelle.

Ensuite, nous retournons dans la salle de contrôle où nous y trouvons Bryan avec trois autres ODSTs.

« - Au rapport, dit Bryan. Ces hommes ont essuyé une contre-attaque des forces ennemies. Comme vous le voyez, ils ont souffert.

- Modère tes paroles, racaille, crache l’un des rescapés avec irritation.

- Quant à moi, continu Bryan sans tenir compte du soldat, j’ai réussi à hacker les systèmes de surveillance : il e reste qu’une poignée de covenants retranchée dans la salle de machine. Et je crois commencer à comprendre leur langage. De plus, grâce à Oméga nous avons identifié, approximativement, la destination de ce vaisseau : Uttuku, quelques parts dans le nord de la Travée de l’Attique.

- Pensez-vous que ce soit leur planète d’origine ? demande John avec avidité.

- Je n’en sais foutrement rien chef. Mais si ils voulaient aller là-bas, c’est pour une raison. Ce monde n’est pas une colonie, donc il n’y a pas d’humain à combattre. Peut-être est-ce une base ? Je ne saurais vous en dire plus, leur base de données ont été partiellement détruite par leur chef lors de notre assaut de cette salle.

- Mince, réplique 117. Bon, ne nous lançons pas une attaque suicidaire de cette mystérieuse planète. Nous devons d’abord rap… »

Le sergent est interrompu par une secousse violente qui nous projettent tous au sol. Les parois tremblent, tout le vaisseau tremble comme s’il était animé d’un démon obscur. Puis soudainement, des sons et des lumières pouvant être assimilés à des alertes retentissent dans tout le bâtiment.

« - Nom de Dieu, jure Bryan qui a réussi à rejoindre le panneau de contrôle. Il fallait sans douter, ils ont saboté les moteurs ! Nous allons nous écraser.

- Quoi ? hurle Sam. On est en plein sous-espace !

- Ouais, on est dans la merde, confirme Bryan avec un petit rire. »

Puis, pour rendre la scène encore plus périlleuse, une large fissure apparaît à la vitre. D’elle en émane une lumière d’un blanc intense. Mais je me rends vite compte qu’il s’agit de couloir spatial que nous utilisons qui est en train de se fissurer. Et à peine me dis-je ces mots, que la fissure éclate, telle une explosion des plus puissantes renvoyant le navire dans l’espace conventionnel. Hélas, cette déflagration a causé d’innombrables dégâts. Des feux se propagent de partout, les panneaux affichent des multitudes de données, dont je devine que ce ne sont pas de bonnes nouvelles. Mais ce n’est pas le pire. Alors que le vaisseau chute vers une planète relativement petit, je constate que les covenants sont entrain de l’assiéger avec trois bâtiments de guerre…

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Chapitre VI : Défense et contre-attaque

21h36, heure locale. Bras d’Orion, secteur Voyager, vaisseau covenant en chute libre vers Féris Field

«- Il nous faut aller à des capsules de sauvetages ! hurle Sam.

- Trop tard, dit calmement John. Il est trop tard. »

Tandis que le vaisseau continu sa chute infernale, nous essayons de nous retenir à n’importe quel objet solide. Mais les secousses s’accroissent de plus en plus au fur et à mesure que nous pénétrons dans l’atmosphère. De plus, le navire devient rapidement la proie des flammes à l’extérieur, comme à l’intérieur. Et en plus les barrières cinétiques sont totalement détruites : le bâtiment de disloque !

« - Bon… sang, arrive à dire Harper avant de se brancher sur toutes les fréquences. Marine, ne tirez pas... ne tirez pas sur le vaisseau. Il y a des soldats humains dedans ! »

C’est ce que je pensais. Les secousses sont aussi dues par des tirs de DCA. Ça va mal se terminer. Et alors que je me dis ces mots, nous percutons des immeubles. Et puis, plus rien.

21h40, heure locale. Bras d’orion, secteur Voyager, camp fortifié de l’UNSC sur Féris Field

Le sergent Brandon Rilley observe le ciel. « Ce vaisseau en flamme est enfin abattu après tous ce que l’artillerie lui a mis dans sa tronche » pense le sergent. Cette journée est bien chargée pour ce combat de l’UNSC. En effet, les forces covenantes ont envahi la planète vers midi. Et depuis, les combats font rages avec une violence sans nom. Et le pire, c’est que le sergent, le seul haut-gradé survivant, doit poursuivre le combatant sans savoir contre qui il se bat. Effectivement, les liaisons radios étant vite brouillées par les extra-terrestres, le commandement n’a pas pu transmettre les données, toujours confidentielles, à propos des covenants. Mais comme dit, le Rilley a autre chose à penser. Car depuis cette invasion, tout allé de travers. D’abord, la ville principale de la colonie, Morehope, qui tombe dès le premier assaut, ainsi que des centaines de marines morts. Puis, la destruction totale depuis l’orbite de la station relais, coupant toutes possibilités de contacter les différentes poches de résistance par radio. Et enfin, cet énorme vaisseau kamikaze illuminant la nuit de ses flammes. Mais heureusement que les DCA sont encore opérationnelles.

« - Sergent, les créatures repartent à l’assaut ! »

Brandon Rilley détourne son regard du ciel pour observer le camp. Il est situé sur le flanc d’une montagne, surplombant la ville en flamme. C’est la position idéale pour tenir un siège. Du moins pendant un temps car les provisions sont difficilement accessibles. Ensuite, il y a plusieurs tentes, toutes collées contre les parois rocheuses pour être à l’abri des bombardements. Les DCA sont placées de même, plus en hauteur. Leur champ de tir et réduit, mais elles ont une ligne de mire plongeante sur l’espace aérien de la ville, ainsi que sur l’accès au camp. Et en parlant de cet accès, il est très étroit sur le début, puis s’élargit un peu plus à partir des premières tentes. De plus, des barricades sont dressées pour bloquer le passage et permettre aux forces de se mettre à couvert.

« - Bien, alors allons-y, ordonne le sergent. »

Il empoigne son fusil d’assaut et rejoint ses hommes. Ils sont une dizaine à tenir les fortifications et le même nombreux à côté des canons pour tirer en hauteur. Et tous font feu sur une nuée de ces petites créatures difformes, commandées par ces grands guerriers semblables à des mastodontes. Heureusement, à chaque attaque il n’y en a que quelques un car, comme le sergent, tous les craignent. « Il faudrait être un titan pour ne pas avoir peur d’eux ! » se dit Rilley en voyant un dans sa lunette de visée intégrée à son fusil. Mais par chance, les extra-terrestres ne sont jamais arrivés aux barricades, ou alors en étant criblés de balles. Ainsi, les hommes sont à chaque fois relativement confiants lors des assauts et le sergent aussi. Or cette fois-ci, il a un mauvais pressentiment. En effet, cet assaut est différent des autres. Il y a plus de troupes de ces petites créatures. Rilley pense d’abord à un simple changement de stratégie standard, visant à les submerger. Mais un bruit sourd, un bruit d’explosion stoppe ses pensées et confirme ses craintes. C’est une diversion !

21h50, heure locale. Bras d’Orion, secteur Voyager, quelque part dans Morehope

Le bruit de flammes qui crépitent autour de moi assourdie mes oreilles. De plus, une odeur de calcinée envahit mes narines. Je constate ainsi que ma visière est totalement cassée. Je retire mon casque et me relève lentement. Un spectacle d’horreur et de désolation se dévoile alors. Partout, où que je regarde, règne la destruction. Il y a des buildings ravagés, tenant sur de maigres fondations. Des voitures détruites et des corps calcinés au sol. De plus, avec l’odeur du brulé on sent celle de la mort. Et même le ciel apparaît comme un tombeau, illuminé par des flammes provenant de l’enfer des anciens combats. Ensuite, en regardant sur ma droite, je vois la carcasse du vaisseau, étalée sur plusieurs kilomètres et ne laissant plus rien debout dans son sillage. Et c’est alors que je remarque un ODST mort.

« - Repose en paix mon frère, dis-je avant de prendre son casque pour remplacer le mien. »

Puis, je tente de contacter les autres Spartans, mais je ne reçois aucune réponse. Et alors que je vais réessayer, j’entends des bruits de combats vers le nord. C’est ainsi que, ayant toujours mes armes, je m’élance vers la source du conflit armé de mon sniper. Et tandis que j’avance au pas de course, ce même spectacle de mort me suit de partout. Pire, il devient de plus en plus affreux au fur et à mesure que j’avance vers le lieu de l’affrontement. Les cadavres se multiplient, de toutes sortes ainsi que des impacts.

Enfin, après quelques instants j’arrive à l’aplomb d’une montagne et me mets à couvert grâce à des débris. Puis, j’utilise ma lunette pour voir ce qui se passe.

Des covenants assiègent un camp de marines. Il y a des grognards et quelques élites qui prennent les barricades du seul accès au camp. Pendant ce temps, un véhicule qui doit être un char bombarde directement l’intérieur du camp. De plus, des unités d’assaut munies de jet-pack escaladent les parois rocheuses en prenant à revers les soldats, pris dans des feux croisés. Ils tombent comme des mouches. Je vise donc rapidement les élites, et amène la mort dans leurs lignes. Puis, pour piéger l’ennemi je me cache furtivement dans un cratère creusé par un bombardement. Et alors que six grognards et deux élites arrivent, je lance une grenade en plein sur un guerrier bleu. Mais elle ricoche sur son bouclier et explose sur ces petites vermines. Ensuite, profitant de la surprise, je quitte ma cachette, passe derrière eux et tranche le cou d’un guerrier avec mon couteau de combat. Ensuite, je lance son cadavre sur son frère et tire une slave sur les grognards. Une fois mort, je saute rapidement sur le dernier élite, le plaque au sol et lui casse le bras. Il hurle de douleur, mais réussit à se relever me donne un coup de coude en plein dans le torse, fissurant mon armure et me coupant le souffle. Et en voyant, mon état il en profite pour ramasser son arme et me viser.

21h52, heure locale. Bras d’Orion, secteur Voyager, camp fortifié de l’UNSC sur Féris Field

« - Sals enfoirés ! hurle le sergent Rilley après qu’un extra-terrestre est tué un de ses hommes. Vous allez tous crever ! »

Voilà près de dix minutes que lui et ses troupes se battent. Une durée bien courte certes, mais pour tous c’est un enfer. Les forces ennemis ont réussi à prendre les barricades dès le début grâce à leur stratagème : distraire les humains pour qu’ils ne voient pas le mouvement de flanc ennemi appuyé par un tank. Et ça a marché. En moins de cinq minutes, les forces de l’UNSC ont dues se retrancher au fond de la base pour avoir l’ennemi en face, et non partout. Hélas, c’est fini. Tous les soldats rescapés le savent, soit une poignée de douze hommes dont le sergent. Mais ils tiennent. Pour vivre, pour leur famille et pour leur patrie la Terre. Ils mourront, mais pas sans avoir fait le plus de mal à l’ennemi.

« - Attention, hurle un soldat. Il rapplique en masse. »

Les derniers survivants sont à couverts derrière des caisses, attendant la charge ultime de ces immondes créatures. Et ce sont les petits qui attaquent d’abord.

« - Les salauds, ils nous laissent espérer. Venez donc, vous les vrais guerriers que je vous arrache le cœur de votre torse » hurle mentalement Brandon Rilley.

Malgré leur aspect fragile et le fait qu’ils semblent apeurés, les petites créatures tiennent et continuent de se déverser comme un flux ininterrompu, impossible à arrêter. Mais c’est alors que le sergent remarque une lueur sur sa gauche. Il tourne la tête et observe en contre-bas un autre combat. « Des renforts ! » se dit-il. Et au même instant, le flux est stoppé. Les aliens se replient pour quitter la montagne.

« - Merde ils vont se faire avoir, hurle Rilley. Les gars, il y a des troupes qui combattent l’ennemi en bas, c’est notre chance. GO ! »

Et sous son ordre, les soldats contre-chargent. Peut-être est-ce la dernière. Ils n’en savent rien. Ils savent juste qu’ils ne doivent pas faiblir et poursuivre le combat.

21h50, heure locale. Bras d’Orion, secteur Voyager, aplomb du camp fortifié de l’UNSC de Morehope

Le covenant pointe son arme sur moi. Je suis totalement à sa merci. Mais alors que son doigt va appuyer sur la détente, un bruit sourd résonne dans toute la ville, amplifié par la montagne. Et alors que l’élite sursaute et regarde dans la direction du bruit, je profite de cette chance pour plonger sur mon ennemi. Je le désarme en lui brisant son poignet. Puis, d’un coup de pied au genou je le mets au sol. Et enfin, en tirant sa tête en arrière pour qu’il me voie, je lui tranche la gorge de mon couteau. Une fois cet adversaire achevé, je récupère mon arme et me remets en marche vers le camp, tout en restant furtif. Mais je m’arrête vite en voyant le char longer la montagne pour quitter la zone de combat. Et tandis qu’il passe, j’observe qu’il ne roule pas, il lévite ! Je reste un moment à le contempler alors qu’il disparaît au loin, mais je reviens vite à moi quand j’entends de nouveaux bruits de combat. En effet, une troupe de onze marines se battant à l’entrée du camp contre des covenants retardataires. Je reprends donc mon sniper et les soutiens en éliminant deux élites. Puis, j’empoigne mon fusil et charge l’ennemi. En quelques instants, il ne reste aucun survivant.

« - Bon Dieu, dit un soldat. Mais qu’est-ce que vous êtes ! »

Le soldat porte des galions de sergent. De plus, il est relativement grand et à la peau claire. Ses yeux sont durs, dévoilant un réel passé de combattant. Mais paradoxalement, son visage est l’inverse : chaleureux, généreux. Aucune cicatrise ne défigure ce visage entouré d’une barbe joignant ses oreilles.

« - Je suis le Spartan Léo-015, sergent, dis-je. Mon équipe et moi étions dans ce vaisseau en flamme. Hélas, je ne crains que nous ne soyons séparés. »

Puis après ces mots, j’enlève mon caque pour leur montrer que je suis bien un humain et qu’ils n’ont pas à avoir peur de moi.

« - Je suis le sergent Brandon Rilley. On a vu votre vaisseau. Drôle de manière de venir nous aider, réplique le sergent. Mais je vous ai vu abattre ces bâtards efficacement. Et tout ce que je veux, c’est sortir ce qui me reste de gars de cet enfer. Alors on a peut-être un compromis.

- Tout à fait. Aidez-moi à retrouver mes frères, et avec nous renverrons ces engeances d’où elles viennent.

- Alors c’est partit, conclut Rilley. »

Nous partons donc. Mais on ne peut commencer les recherches n’importe comment. Et de plus, ce retrait soudain des troupes est inquiétant. C’est pourquoi je propose au sergent de reconquérir la station relais. Après tout, seules les antennes sont détruites, je pourrai toujours me brancher et faire antenne avec mon armure.

« - Fait-elle aussi toaster ? ironisa le sergent. »

Une fois le plan accepté la troupe avance, avec moi en éclaireur, en direction du nord,, la station étant à un kilomètre en haut de la montagne. Une fois là-bas, on empruntera un ascenseur pour grimper au sommet.

« - Cachez-vous, ordonné-je rapidement. »

Une patrouille ennemie passe juste devant moi. Mais heureusement les covenants ne remarquent rien. Puis, nous reprenons notre marche. Mais notre avancée est inlassablement stoppée par des patrouilles. Et ce n’est qu’une fois près de la station que je comprends pourquoi : la station est devenu une véritable forteresse covenante. Des troupes quadrillent le secteur et ils ont déjà implanté des structures pour remplacer les antennes.

« - Mais qu’est-ce… commence le sergent. »

Un bruit résonne de nouveau dans toute la ville. Le même que celui que j’ai entendu auparavant. Et je sais enfin sous origine : cette forteresse. Mais que préparent les covenants ?

« - On ne pourra jamais arriver là-bas vivants, dit un soldat.

- C’est sûr, dis-je à mon tour. Mais il le faut.

- Hé, minute mon gars. Je n’enverrai jamais mes hommes à l’abattoir.

- Je n’enverrai jamais un frère d’arme à l’abattoir, rassurez-vous. Mais il faut infiltrer le complexe. »

Je me mets alors à analyser les lieux. Dommage que je n’ai plus mon casque, il m’aurait permis de trouver plus facilement des failles structurelles pour élaborer un plan. Mais je dois y arriver nom de Dieu ! Il faut que je réfléchisse, allé ! Hé, mais qu’est-ce que c’est ? Ça y est je sais !

« - Vous voyez ce convoi, sur notre droite ? demandé-je. »

- Les enfoirés, ils ont des prisonniers.

- Sergent, il va falloir que vous me fassiez totalement confiance.

- Je crains le pire soldat.

- Je vais les attaquer. Mais ce sera du bluff. Profitant de la confusion, vous allez rejoindre les prisonniers. Puis, je ferai croire à ma fuite.

- Quoi ? Je comprends rien vous voulez que je sois prisonnier ?

- Oui. Vous aurez l'avantage de n’avoir aucun lien et de posséder un pistolet. Vous serez avec ces hommes pour voir ce qui ce passe dans la station et préparer une attaque. Pendant ce temps, vous ( je m’adresse aux autres soldats) vous resterez ici à attendre le commencement des combats, puis vous attaquerez par surprise. Et quant à moi, je veillerai sur vous sergent.

- Et comment ?

- Je vais escalader la montagne. »

Le sergent hésite une fraction de seconde, mais accepte le plan. Nous nous mettons sur le champ en place, le convoi étant très près. Le sergent rampe parmi les décombres. Puis, une fois assez près des prisonniers, je lance mon assaut. Je charge les covenants en hurlant pour attirer leur attention. Et le plan marche à merveille : j’attire toute leur attention. Je tue un élite de ma lame, lui colle une grenade dans son armure et le lance dans le tas de grognards devant moi. La grenade explose et les tue ou les sonne tous. Puis, voyant le sergent avec les soldats, je prends la fuite. Utilisant le corps d’un élite sur le sol, je le propulse loin pour leurrer l’ennemi, l’obscurité régnant. Ensuite, je parcours une centaine de mètres avant de m’arrêter, vérifier que personne ne me suit et d’entamer enfin l’ascension de la montagne.

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Chapitre VII : « Nous sommes légions, nous sommes votre Salut »

14 Mars, 22h00, heure locale. Bras d’Orion, secteur Voyager, station relais de communication de Féris Fild

« - Avance vermine, hurle un élite . » (NDLA : tout dialogue écris en italique signifie qu’il n’est pas dans une langue humaine et qu'il n'y a pas d'appareil de traduction).

« Salopard d’aliens, pense le sergent Rilley. On vous fumera tous. ». Depuis qu’il a infiltré le groupe de prisonniers, il ne cesse de subir les insultes (il devine certaines de leurs paroles) et leurs bousculades. Les envahisseurs les traitent comme des animaux, ils agissent à l’encontre de la convention de Genève. « Ils ne doivent pas en avoir une similaire ces sauvages, se dit Rilley. ». Et tandis que le groupe subit toujours les moqueries des autres, ils grimpent tous la montagne grâce à un ascenseur.

« - Piètres humains , dit le chef des élites présents. Ce ne sont que des tas de boue, de la chair à unggoys.

- Toutes leurs planètes seront bientôt détruites , renchérit un soldat bleu. L’ordre et la foi des ancien sera imposé sur les décombres de leurs mondes. Ah ah, regarde le celui-là à essayer de comprendre notre langue. Tu n’es pas civilisé pour le pouvoir, barbare. »

Le soldat parle du sergent. En effet, il essaye de tout écouter pour peut-être parvenir à avoir un semblant de traduction. Mais lorsque l’ascenseur se stabilise et que les portes s’ouvrent, il oublie cette idée et se focalise sur sa mission : préparer une émeute.

22h04, heure locale. Bras d’Orion, secteur Voyager, station relais de communication de Féris Fild

J’escalade la montagne. Je m’aide de mon couteau en le plantant dans des fissures. Et de plus, j’utilise les rebords pour prendre appui et me propulser sur un autre rebord. Et j’effectue ces actions pour arriver au sommet en cinq minutes. J’arrive alors sur une surface totalement plane sur toute la montagne. Seule la station casse cette platitude. C’est un complexe d’environ 500 m². Cubique, toutes ses façades possèdent des fenêtres mais celles-ci ont été condamnées par l’ennemi. De plus, elle possède un étage. Ensuite, les extra-terrestres ont mis des barricades sur un kilomètre pour couvrir le complexe. Je remarque aussi des machines posées sur des trépieds devant être des tourelles. Ainsi, en observant cette scène, je me dis que ma progression va être difficile. Toutefois, la nuit et mon sniper vont être de bons alliés.

« - Avancez ! hurle un covenant au-loin. »

J’utilise la lunette de mon fusil de précision et vois le sergent Rilley avancer vers le complexe avec les soldats capturés. Et avant d’entrer, je l’observe regarder autour de lui en faisant un clin d’œil. Puis, j’oriente mon fusil vers la tourelle la plus proche. Il y a un grognard pour la manier et deux autres sont autour de lui. Après cet état des lieux, je décide de longer le bord de la falaise pour m’approcher discrètement d’eux. Et une fois à une centaine de mètres, je reprends mon sniper et vise l’artilleur. Puis, en un éclair j’abats les deux autres.

« - Attends, il y a quelque chose là-bas, dit un élite »

En entendant des paroles, je me dépêche de rejoindre les trois corps pour les cacher. Mais comme on pourrait s’en douter, deux élites arrivent avant que je ne finisse le travail. Toutefois, je ne m’alarme pas pour autant et me camoufle dans l’ombre avec le corps d’un grognard devant moi comme appât.

« - Ah, saleté de larve, crache un élite. Toujours à dormir.

- Faut dire qu’il n’y a rien comme résistance. Ces créatures bipèdes sont… »

Avant qu’il ne puisse terminer sa phrase, je le tue d’une balle en plein dans son torse. Puis, je sors mon couteau et tente d’égorger le second covenant mais il me bloque la main et m’envoie un coup de tête, fissurant mon nouveau casque et me propulsant en arrière. Toutefois, je me relève rapidement, récupère mon couteau et repars à l’attaque. J’esquive un coup de poing latéral et frappe de toutes mes forces avec mon pied dans son genou. Le coup transperce son armure et casse net sa jambe. Puis, ne le laissant pas agoniser, je lui tranche la gorge. Et une fois fait, je lance les corps dans le vide et reprends ma marche vers l’entrée du complexe.

22h10, heure locale. Bras d’Orion, secteur Voyager, station relais de communication de Féris Fild

« - Ces bipèdes doivent être disséqués dans le laboratoire , ordonne le chef des élites. Et dépêchez-vous, cette planète va bientôt connaitre la Purification. »

Le sergent se trouve toujours avec les prisonniers à l’intérieur de la base. Autrefois, quand il y était affecté en garnison, cette station était normale. Il y avait des ordinateurs, des fenêtres donnant sur toute la ville. Tout était propre et chaleureux. Mais maintenant, c’est devenu le contraire. Des carreaux sont explosés, enlevés du sol à cause des combats. Des corps jonchent le parterre ou sont rassemblés en charnier. Du sang et de la suie recouvrent les murs et les fenêtres, explosées, donnent une vue cauchemardesque sur la ville encore en flamme où plus aucun son n’est entendu. Enfin, les installations humaines ont été remplacées par de la technologie covenante.

Tandis que le soldat observe ce chaos tout en marchant, le groupe entre dans une salle blanche, paradoxalement immaculée aux vues des événements. De plus, il y a une vitre teintée sur l’un des murs.

« - Commencez , ordonne l’élite en quittant la pièce »

A ce moment, une lumière violette venant du plafond inonde la pièce. Tous lèvent les yeux et tentent de lui échapper, sans savoir pourquoi. Seul le sergent reste stoïque. Mais intérieurement, il prie le Spartan de se dépêcher. « Perdez pas de temps mon vieux, où je sens qu’on va tous rôtir ici ». Et alors, le bruit sourd ce fait entendre, mais plus fort et effrayant.

« - C’est pour bientôt , dit un élite derrière la vitre. Les analyses sont presque finies .

- Bien , rétorque le chef. Une fois faites, tuez-les tous. Puis, la Purification commencera , conclut-il avant de partir. »

L’élite regarde le tableau de contrôle. Ces infidèles sont ce qu’ils sont, des charognards, mais leur structure se révèle être fascinante pour un scientifique. « Dommage qu’ils doivent être exterminés, pense le covenant. Ils auraient été bien dans un parc. » Et alors qu’il pense à ces mot, un bip sonore le sort de ses pensées.

« - Ce n’est pas possible ! s’exclame tout haut le scientifique. Ils sont …

- Toujours là, dis-je »

Le covenant se retourne vers moi, stupéfait, mais en un coup je lui brise la nuque. Je regarde alors par la vitre pour voir, d’après la discussion des deux extra-terrestres, les humains se faire scanner. Voulant les délivrer, j’actionne un bouton qui ouvre la porte de leur pièce. Toutefois, une alarme se met en marche. Je saisi alors mon fusil d’assaut et vais rejoindre le groupe. Je donne mon pistolet au sergent.

« - Content de vous voir, me dit le sergent. J’ai eu peur que vous vous soyez fait abattre pendant un instant.

- Jamais. »

Puis, ne prenant aucune intention envers les étonnements des autres soldats, je les dirige vers l’armurerie de la base. Et une fois là-bas, tous s’équipent de fusil de combat.

« - Ils arrivent ! hurle un soldat.

- Mettez-vous à couvert, ordonné-je »

Une dizaine de grognards surgissent à l’angle d’un couloir et fondent sur nous. Mais ils ne peuvent résister au déluge de balles qui s’abat sur eux. Et de plus, notre position est-elle que qui quiconque voulant aller à l’armurerie doit passer par un long couloir et en attaque frontale.

« - Modérez vos munitions, conseillé-je. Pour eux, il est inutile de tirer à volonté... Mais pour ces enfoirés, dis-je en voyant deux élites arriver »

Je sors de l’armurerie et entre dans une salle sur la gauche. J’arrive alors dans une pièce faisant la longueur du couloir et remplit de charniers. De plus, il y a trois portes le long du mur amenant au couloir.

« - Tuez-le ! hurle un élite. »

Les deux élites ont eu la même idée que moi de contourner par cette pièce. Je me place alors à couvert derrière les corps, malgré le fait qu’une vague de dégoût me submerge. Et les armes à plasma ennemies ne font qu’augmenter cet écœurement. En effet, le plasma fait fondre la chair et avec mon casque fissuré, une odeur infecte envahit mes narines. Mais je tiens bon, me lève après une salve et tire. Je tue un grognard passant par là et touche un élite, mais il arrive à se cacher. C’est alors qu’une explosion retentit sur leur ligne.

« - Et boum ! s’exclame le sergent. Je sors l’artillerie lourde. »

Effectivement, Rilley a trouvé un lance-grenade. Et notre riposte est terrible. Profitant de la surprise de l’ennemi, de sors de ma cachette et les charge pendant que le sergent me couvre. Puis, une fois à la hauteur des covenants, je donne un coup de crosse à un grognard et tire dans le tas. En quelques secondes, près d’une douzaine de grognards sont morts ainsi qu’un élite.

« - Ils battent en retraite, m’informe un soldat. Ces salauds fuient et on n’a aucune perte.

- Bien, il faut partir, dis-je. Allons au centre de contrôle, je dois contacter mon escouade. »

Et ainsi, nous refaisant notre stock de munitions puis avançons.

Et après avoir traversé plusieurs couloirs, nous nous arrêtons au coin d’un angle. En effet, en tournant sur la droite, à quelques mètres, se trouve la porte de la salle de contrôle gardée par une multitude d’extraterrestres, ainsi qu’une mitrailleuse.

« - Pourquoi autant de force pour une salle ? me dis-je tout haut.

- Vous avez bien vu, répond Rilley, ils se sont installés dans cette base. Cette salle doit être leur Q.G.

- Et on va la prendre d’assaut.

- Quoi ! Vous êtes fous, ils sont un paquet !

- On va le faire. N’oubliez pas qu’il y a vos hommes dehors. Je vais leur envoyer le signal. Vous, cachez-vous et préparez-vous à lancer l’assaut. »

Et sur ces mots, je m’élance de l’autre côté du couloir, passant en face des adversaires.

« - Vous trois, suivez le ! ordonne un élite. »

Je me mets alors à courir avec frénésie alors que trois guerriers bleus me tirent dessus. J’entends même une explosion près de moi, mais je continue de courir. Et à vrai dire, je ne sais pas du tout quoi faire. Peut-être est-ce mon dernier combat ? Nous allons voir.

BOOM

Une déflagration me projette alors soudainement contre un mur. Des flammes bleues et mauves remplissent mon champ de vision et une chaleur immense me brûle dans mon armure. La température est intense et j’étouffe. Et alors que je me relève, une nouvelle explosion de me propulse au loin. Le choc est douloureux, mais je me relève de nouveau pour voir mes murs détruits, des flammes de partout et mes poursuivants entrain de me tirer dessus. J’esquive un tir en effectuant une roulade, puis je reprends ma course folle. Et au bout de quelques mètres, j’arrive dans une cage d’escalier. Je décide alors de grimper sur le toit.

« - Il monte, dit un covenant. Il est fait comme un rat ! »

En arrivant en haut, je me retrouve en face de l’énorme antenne covenant. Mais je ne m’en préoccupe pas et je barricade la porte. Puis, je me déplace vers le bord du toit. De là, j’ai une vue superbe sur la ville. Et malgré les flammes, elle est magnifique. Je vois aussi des covenants en bas entrain de s’afférer à leurs occupations. Et c’est alors que je saut du toit pour arriver en plein milieu d’eux en envoyant toutes mes grenades dans tous les sens. La confusion est totale. Je dégaine mon fusil et mon pistolet, que j’ai repris au sergent, et me mets à tirer n’importe où. Des grognards à la pelle tombent sous mes tirs. Trois élites tentent de me maitriser en s’élançant sur moi, mais j’en tue un, désarçonne le second en lui lançant mon pistolet vide puis lui transperce le torse avec mon couteau. Et quant au troisième, je bloque un coup de poing et lui brise le poignet. Puis, je lui explose le crâne en lui tirant dedans.

« - A toutes les unités, tuez le bipède, TUEZ LE !! hurle un covenant dans un haut-parleur »

C’est alors que des créatures munies de bouclier passent à la charge. Leurs tirs de suppression m’obligent à me mettre à couvert derrière des caisses. Et pendant qu’ils me clouent sur cette position, de nouvelles forces covenantes avancent vers moi sur mon flanc. Je charge mon fusil de mon dernier chargeur, puis me lève pour les affronter.

« - Rendez-vous, dit un élite équipé d’une armure rouge.

- Jamais. »

Je traverse rapidement la distance nous séparant en courant, puis saute sur lui. Mais il me donne un coup de pied frontal en plein dans le torse, me propulsant dans les airs et me coupant le souffle.

« - Minable, m’insulte le chef. »

Il s’approche doucement de moi, savourant sa victoire. Mais ne voulant pas la lui donner, j’essaye de me relever et de récupérer mon couteau sur ma gauche. Mais toutes forces m’abandonnent. Ma vision se trouble. La douleur due à mes brulures et tous ces combats se ravive m’arrache un cri de douleur. Les ténèbres m’enveloppent de plus en plus tandis que la mort se rapproche de moi.

« - Maintenant, tu meurs. »

Il pointe son arme sur moi. L’heure est arrivée.

« - Nous sommes légion, nous sommes votre Salut. Les infidèles doivent être purifiés. »

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Chapitre VIII : L’évacuation

22h22, heure locale. Bras d’Orion, secteur Voyager, station relais de communication de Féris Fild

L’élite s’approche lentement de moi. Il savoure sa victoire, je le vois dans ses yeux. Son arme est prête à cracher son plasma mortel. Mais hélas pour lui, il a pris trop de temps. Et ce précieux temps de perdu, les hommes de Rilley en ont profité. Effectivement, on se souvient que des soldats attendaient un signal pour attaquer. Or, l’explosion de plasma tout à l’heure les a alertés. Et ils arrivent au bon moment.

« - Besoin d’aide l’ami, me dit un marine.

- Bon timing soldat, je vous en remercie. Et maintenant, on tue tous ces salopards d’aliens. »

Et sur ces mots, l’infanterie et moi chargeons les lignes ennemies. Les adversaires n’ont que des grognards et des rapaces à nous opposer, signifiant que le combat se termine vite. Puis, nous rejoignons le bâtiment pour faire la jonction avec le sergent qui combat toujours des troupes covenantes devant la salle de contrôle.

« - Voilà du renforts, hurlé-je en arrivant près de la zone de combat dans le bâtiment. »

Nous prenons de flanc les extraterrestres. Leur surprise est fatale car pendant une fraction de seconde, ils ne peuvent tirer tant ils sont paralysés par la stupeur. Nous en profitons donc pour mener une charge totale, éliminant toute présence ennemie. Et enfin le calme revient depuis le début des combats.

« - Il était temps que vous arriviez, dit le sergent. J’ai perdu trois hommes, alors y a intérêts à ce que vos gars se ramènent et nous sortent de là !

- Ne vous en faites, vous allez vous en sortir parole de Spartan. »

Nous entrons alors dans la salle de contrôle. C’est une pièce en carré avec des écrans posés sur tous les côtés, sauf sur un mur où est placée une grande vitre, donnant une belle vue sur la ville en flamme. Et au centre se trouve un grand bureau avec des outils de communication.

« - Un deux, un deux, dis-je dans un micro. Est-ce que quelqu’un me reçoit ? Soldats de l’UNSC en détresse, je répète soldats de l’UNSC en détresse.

- Immondes bêtes, répond une voix partiellement recouverte de grésillements. Comment osez-vous nous défier ? Vous n’êtes pas dignes, vous n’êtes pas purs.

- Qui êtes-vous ? Pourquoi vous nous attaquez ?

- Nos actions dépassent votre entendement. Je suis le Prophète, chef de la croisade contre votre barbarie. Vous … détru… par la volon… . »

La voix du Prophète devient de plus en plus faible, laissant le pas pour une autre.

« - Léo ? Léo c’est toi ? Ici Bryan-118, on me reçoit ? - Parfaitement, ici Léo-015. Je suis content de t’entendre mon frère. Les autres sont avec toi ?

- Affirmatif, nous sommes en direction de la station relais. Nous serons bientôt là avec du renfort. Mais il y a un problème. Des troupes ennemies convergent vers vous. Quelque chose a dû les attirer.

- Ne t’en fais pas, on va s’en charger.

- Négatif, ils seront trop nombreux. Nous allons arriver avec du soutien aérien. On pourra vous récupérer sur le toit de la station.

- Bien compris, on vous attendra en haut. Spartan-015, terminé. Vous avez entendus soldats, on bouge ! »

Et sans perdre de temps, nous quittant la pièce pour rejoindre le toit. Une fois arrivés, nous nous disposons sur toute la surface de la zone d’exfiltration de fortune.

« - Quel nuit, dit le sergent se trouvant à mes côtés. D’abord cette invasion extraterrestre, puis votre arrivée et enfin l’assaut de cette position. J’aurai de belles histoires à raconter à mes petits-enfants.

- Ils seront fiers d’avoir un héros de guerre pour grand-père, affirmé-je. Comme vous tous braves soldats. » Et alors que je termine ma réplique, des sons résonnent. Ils arrivent. Je me dirige vers un rebord, armé de mon fusil de précision, pour observer leur approche. Mais je regarde dans la mauvaise direction, car ils ne viennent pas par le sol mais par les airs. Comme pour les ODSTs, les covenants sont envoyés au combat par des capsules. Ces dernières s’écrasent à terre, en face du bâtiment, et des soldats en sortent.

« - Feu ! ordonné-je. »

A ces mots, les fusils d’assaut crachent des gerbes de flamme d’où en sortent des balles. Notre position en hauteur est idéale pour faire un carton. De plus, l’ennemi ne dispose d’aucun abri entre le site de débarquement et le centre. C’est donc un vrai « no man’s land ». Mais la réplique ne se fait pas attendre et bientôt une pluie de plasma s’abat sur notre position. Je me place rapidement à couvert pour éviter un tir, puis plaque mon fusil sur le bord et exécute un nouveau carton sur un élite. Pendant plusieurs minutes, nous agissons ainsi : couvert, riposte, couvert. Jusqu’à ce que les munitions viennent à manquer et que nos tirs diminuent. Et l’ennemi s’en procure vite l’avantage pour franchir le no man’s land et investir les lieux.

« - Sergent, tenez la position ici. Vous trois avec moi, nous allons stopper les covenants qui se trouvent dans le bâtiment. »

Nous descendons rapidement les escaliers jusqu’à ce que je percute de plein fouet un élite. Nous tombons tous les deux à la renverse. Alors que je me relève, mes coéquipiers éliminent le covenant puis font feu sur des grunts qui jaillissent depuis une porte. Une fois debout, je pointe mon fusil sur eux pour soutenir mes alliés. C’est une bougerie, les pauvres ne peuvent avancer que un à un. Mais après quelques secondes, ils laissent place à des rapaces aux boucliers déployés. Nos tirs sont alors stoppés, permettant aux adversaires d’avancer.

« - On se replie, dis-je à mes hommes. Retournez en haut. » Nous rejoignons en toute hâte le toit où la situation n’est pas glorieuse. Un marine est mort et deux sont touchés. Mais alors que le combat tourne court, j’entends enfin le bruit caractéristique de notre aviation. Je lève alors les yeux au ciel et vois avec deux falcons se pilonner les positions ennemies, permettant à un Pélican d’atterrir. La soute s’ouvre alors sur Claude, Bryan et John.

« - Venez vite, dit calmement John. »

Et sans attendre, nous nous précipitons dans le transporteur de troupe. Ce dernier décolle à toute allure pour fuir la zone de combat. Nous sommes enfin saufs.

« - Nous sommes ravis de t’avoir retrouvé Léo, dit boss. Le reste de l’équipe nous attend dans un poste avancée, près de la côte.

- Vous voulez parler de Sun Fiel ? interroge le sergent. C’est le premier endroit où les aliens ont débarqué.

- Toute à fait, répond John. Et c’est aussi l’endroit où se trouve leur quartier général. Il est possible qu’il regorge d’information. Il va donc nous falloir le prendre d’assaut. Nous allons tous nous retrouver au camp de base et mener une grande offensive demain à l’aube. »

Après ces mots, le silence retombe.

Au bout d’un quart d’heure, nous arrivons sur une plage. A gauche se trouve la Morehope et à droite s’étend la mer avec au loin Sun Field, le lieu de prochain débarquement.

« - Bienvenue au camp les gars, dit John. »

Le campement est classique : des bâtiments alignés en rangée, des barricades avec des tourelles et des hangars. Les officiers ont vu grand pour cette mission, il y a un paquet de matériel et personnel. Vivement que le jour se lève pour que ces salopards de covenants goutent de notre haine.

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Chapitre IX : Le débarquement de Sun Field

15 Mars, 06h20 heure locale. Bras d’Orion, secteur Voyager, camp militaire de l’UNSC

Alors que le soleil commence à illuminer la future zone de guerre, je revêts mon armure et pars inspecter les troupes. Et je vois sur chaque visage, dans chaque œil une envie d'en découdre avec l'ennemi. Ils savent, du simple soldat au grand officier, que le combat va être rude. Après tout, ils en ont eu un aperçu durant l'invasion de la colonie et ils en gardent des séquelles: des armures usées, des traces d'impact et même des membres en moins pour les moins chanceux. Et pourtant, ils répondent toujours à l'appel. De braves soldats.

« - Prêt pour la bataille Spartan ? Me demande Julien en me tirant de mes pensées.

- Il est temps d'arrêter de subir leurs attaques et de libérer la colonie.

- Bien dit, renchérit Johnson. Ils vont le regretter. »

Et sur ces bonnes paroles, nous marchons d'un pas serein vers la tente de commandement pour recevoir le plan de bataille.

« - Tout le monde est présent, dit le major Walter en vidéo conférence face à tous les Spartans et à trois officiers. La bataille de Sun Field est d'une importance cruciale. Pourquoi ? Ce n'est pas pour la plage que vous allez combattre mais pour le complexe que les covenants ont installé après cette dernière, dans une forêt. L'ennemi ne s'attendra pas à une attaque d'une telle envergure. Les marines vont débarquer sur la plage par navire, pendant que les Spartans et les ODSTs seront en pélican pour submerger les lignes ennemies avec l’appui des falcons. L'action sera brève et chirurgicale. Et une fois la zone conquise, vous encerclerez la base ennemie et lancerez un assaut total. C'est clair ?

- Oui, chef, répond John. »

Le lieutenant se tourne alors vers nous.

« - Trois groupes de trois Spartans seront en charge d’une section. Léo, Julien et Johnson vous commandez le flanc gauche. Claude, Bryan et Harper vous avez le flanc droit. Quant à Kelly, Sam et moi nous dirigerons le centre. En avant, soldats. »

Après le briefing, mes deux coéquipiers et moi-même partons rejoindre les hommes de notre section. Environ une centaine de marines et une vingtaine d’ODSTs prêts au combat. Et sans plus attendre, nous nous dirigeons vers la zone d’embarquement.

« - Spartans, nous allons utiliser les falcons, dis-je aux autres. »

Je me place sur une mitrailleuse, Julien sur la deuxième et Johnson se place dans le cockpit.

« - Tu sais conduire ce genre d’appareil ? demande Julien.

- J’ai des jeux vidéo au campement, répond en rigolant le Spartan. »

A 6h25, l’ordre est enfin donné et toute l’armée se met en marche. Les oiseaux de fer décollent et volent vers leurs futures proies. Il y a près de cent hommes répartis dans ces appareils. Cent hommes prêts à mettre fin au chaos qui règne sur leur territoire. Et sur mer, il y a trois cent marines positionnés sur une centaine de navire de débarquement. Depuis ma position, je peux les voir en train d’être bercés par les remous de la mer. Et alors j’ai encore cette sensation de pitié pour eux, les non-Spartans. La même sensation amplifié par le fait que je ne ressente pas le frais de l’air sensé caresser ma peau. En cet instant, je me dis que nous sommes vraiment différents d’eux. Sommes-nous toujours humains ?

« - Tirs de mortier ! hurle Johnson en liaison COM.

- Bordel, ils ont fortifié leur position. Ils nous attendaient, constate Julien. »

Tandis que je tourne ma tête vers la plage, j’entends une violente explosion. Puis, la déflagration secoue violement l’appareil. En regardant vers la cause du problème, je vois un pélican en flamme. Le cockpit est explosé, sa paroi visible est éventrée et je peux contempler le spectacle horrible des ODSTs tentant de s’échapper des flammes. Et alors que l’un d’eux essaye de sauter, le transporteur s’ouvre en d’eux, éventré de gauche à droite. Ensuite, toute sa carcasse explose et ses restes plongent dans l'eau, détruisant des embarcations au passage. Et d'ailleurs les navires ne sont pas en reste: les pilotent tentent par tous les moyens d'esquiver les tirs.

« - A toutes les troupes, hurle John à la radio, débarquez ! Je répète, que tout le monde se pose sur la plage ou on va se faire descendre en l'air !

- Tu as entendu Johnson ? Dis-je au pilote. Mais avant, on va leur faire des dégâts. Julien, utilise tes armes lourdes. »

Il se place alors sur le siège passager, s’arme de son lance - grenade et tire dans le tas.

Les covenants sont ainsi organisés sur un arc de cercle de deux kilomètres: une première ligne d'infanterie, une seconde ligne constituée de tourelles et enfin une troisième ligne où se trouvent les mortiers. De plus, les lignes sont séparées l'une de l'autre par cent mètres de tranchées. Et en observant ce champ de bataille, j'analyse la situation. Ces mortiers servent aux tirs de longue portée, leurs dégâts seront un peu minimisés sur la plage. Mais les tourelles vont nous fixer sur nos positions, nous serons alors immobilisés et ce sera du tir au pigeon.

« - Les gars, visez la deuxième ligne c'est notre priorité.

- Et pourquoi ne pas s’attaquer aux mortiers ? Demande Johnson.

- Nous n'avons pas un armement assez lourd et nous serons seuls, je lui réponds. »

Julien recharge son arme et vise les tourelles. En un tir il en détruit deux. Quant à moi, je tente d'éclaircir leurs rangs en les criblant se balles. Et pour Johnson, le Spartan fait des raids en utilisant la mitrailleuse du falcon tout en évitant les tirs ennemis. Il exécuté d'incroyables acrobaties aériennes pour esquiver les projectiles. Mais ce n'est pas suffisant et une roquette au plasma explose un réacteur.

« - Merde, on est touché ! Hurle le pilote. Tenez-vous bien les gars, on va s'écraser ! »

Julien et moi nous nous agrippons fermement à nos sièges. L'appareil virevolte dans tous les sens, nous envoyant la fumée du réacteur détruit en plein sur nous. Et puis, le crash. Le nez de l'engin frappe de plein fouet le sol, en s’enfonçant de quelques centimètres dans ne sol. Le choc est brutal et je suis propulsé dehors, dans une tranchée. Je me relève difficilement, les muscles endoloris mais prêts au combat. Et je n'ai pas à attendre: des grognards foncent sur moi. Tandis que je me place à couvert derrière une caisse je regarde tout autour de moi. La tranchée fait deux mètres de profondeur et est en forme de créneau: il y a des renfoncements où sont placées des tourelles. Nous sommes donc sur la deuxième ligne. Ensuite, je vois le falcon en flamme sur ma droite, côté plage. Mes deux coéquipiers en sortent et me rejoignent en faisant feu sur l'ennemi. Pendant ce temps, je contacte les autres.

"- Boss, vous me recevez ?

- Spartan, je suis ravi de vous entendre. Vous avez encore fait une frayeur avec cet accident ! Les autres sont saufs ?

- Affirmatif. Nous sommes en bonne position pour stopper leurs tirs de tourelles.

- Parfait soldat, nous allons en avoir besoin pour réussir à avancer. Les marines débarquent encore sur la plage, ce sont des cibles faciles alors bougez-vous !

- Bien pris, terminé. Les gars, il va falloir vite raser cette ligne. Johnson, prends cette tourelle et tiens nos arrières. Julien, tu viens avec moi pour avancer dans la tranchée."

Nous avançons le long du boyau tortueux, fusil au poing. Et pendant notre avancée, on peut entendre au loin des explosions d'obus, des rafales en provenance de la plage et même quelques falcons tentant d'apporter leur contribution à la bataille. Et bien sûr, il y a des ennemis. Et c'est au bout de quelques mètres de marche que nous tombons sur une quinzaine de grognards, commandés par un élite. Ils tirent en direction de la plage. Profitant de leur occupation, Julien coure vers une tourelle sur notre droite, égorgé le tirailleur puis prend sa place. Quant à moi, je me place à ses côtés en me mettant à couvert derrière un mur de terre formé par le renfoncement.

"- Fais gaffe à pas me tirer dessus, dis-je à mon frère d'arme.

- Ne t'inquiète pas, il faut déjà que je réussisse à faire fonctionner cette machine."

Les ennemis se tournent à l'unisson vers nous. Je lance une grenade, causant trois morts. Puis, je tire en rafales sur les covenants. Quelques grunts escaladent la tranchée par ma gauche pour me prendre de hauteur. Mais ils ont bien du mal, ce qui en fait des cibles faciles. Ils tombent comme des mouches. Je m'oriente alors vers l'élite, sauf que des secousses provoquées par les tirs de mortier m'empêchent de bien viser.

"- Leader delta à Spartan-015, dit Claude. Vous en êtes où ? On se fait écraser ici.

- On fait ce qu'on peut, mais on a trois on va pas loin.

- On va essayer d'envoyer une escouade, m'informe John.

- Bien pris, terminé."

Alors que je romps la liaison, je vois l'élite courir vers ma direction. Je lui déverse alors un déluge de balle dans la tête. Son bouclier illumine son corps, puis il disparaît laissant son armure comme seule protection. L'une de mes balles transperce son épaule gauche avant qu'il n'arrive sur moi. Je me décale sur la gauche pour lui envoyer un coup de pied latéral droit. Puis, je le tourne vers moi et le frappe à son épaule meurtrie. Il hurle de douleur, puis riposte par un coup frontal de sa droite. Je le pare, puis j'exécute une clé de bras et lui brise son membre droit. Alors que je le crois hors d'état de combattre, il arrive à percer ma défense et à me propulse en arrière par un coup de pied. Une fois au sol, je sors mon couteau, prêt à le lui enfoncer dans le ventre. Mais c'est sans compter sur Julien. Effectivement, ce dernier vient juste de comprendre le fonctionnement de la tourelle et fait un carton sur le covenant. Après sa mort, je me lève, récupère mon arme puis poursuit la mission.

Oméga, notre I.A. pour rappel, me transmet la carte de la zone. Nous sommes presque à la moitié. Nous continuons donc la traversée de ma tranchée en tuant les tirailleurs ainsi que quelques ennemis. Puis, nous tombons sur une large zone où se trouve un vrai nid de tourelle et d'ennemi.

"- Voilà les renforts, me dit Julien."

Effectivement, deux falcons plongent vers notre positon et font feu sur les covenants.

"- Spartan, vous me recevez ? Demande un homme.

- 5/5, on vous voit. Faites feu sur la zone devant nous pour les affaiblir.

- Affirmatif, terminé."

Les appareils canardent les positions ennemies, désorganisant leur formation. En parallèle, Julien et moi nous les attaquons de revers. Mais alors que nous sommes en train d’annihiler les forces adverses, du plasma vient percuter un falcon. En un instant, l’engin explose et s’écrase au sol. Et pour le cas du deuxième, il est pris sous le feu des tourelles qui parviennent malheureusement à l’abattre. Toutefois, avant de toucher le sol les troupes de choc arrivent à sauter pour éviter la mort. Ainsi, il y a mon coéquipier et moi à l’entrée du nid et cinq ODSTs au milieu. Je fais alors signe à Julien et nous partons à l’assaut du reste des troupes ennemies. Pendant que mon frère envoie des grenades avec son arme, je rejoins nos alliés en tuant tout ennemi sur mon passage.

« - Soldats, statut de votre unité, dis-je au chef.

- On a un homme à terre, notre médecin est en train de le rafistoler. Et on a perdu tous nos hommes dans ce falcon, me répond-il en me montrant la fumée en provenance du crash.

- Tu vas t’en sortir, hurle alors un homme par-dessus le bruit des combats. Tu m’entends ? Tu vas t’en sortir James tient bon. » Je me retourne pour voir le soldat blessé plaqué contre mur, avec le médecin à son chevet qui lui remet sa jambe en place. Je détourne alors les yeux pour tirer sur les quelques rapaces qui adoptent une formation défensive avec leur bouclier. Mais cette organisation ne tient pas le coup face à une grenade bien placée d’un soldat. Et alors que le calme revient, je lance à appel radio à Johnson.

«- Spartan-015 à Spartan-227, tu me reçois ? »

Aucune réponse. Je tente un nouvel appel mais il est toujours sans réponse. Et alors que j’en parle à Julien, je reçois un message.

« - Spartan, bien joué, me félicite John. Avec les tourelles HS, nos lignes avancent. Pourriez-vous continuer à nous couvrir en utilisant ces tourelles sur leur première ligne ?

- Affirmatif, mais nous avons un problème. Je n’ai plus de contact radio avec 227. Je crains le pire.

- Mauvaise nouvelle. Bon, les falcons peuvent voler plus librement. Je vais envoyer une unité pour enquêter. Pendant ce temps, concentrez-vous sur la bataille.

- Bien pris, terminé. »

Et c’est à contre cœur que je grimpe dans une tourelle. Un spectacle d’horreur, de mort et de désolation s’offre à moi. Ce que j’avais vu avant, comme la destruction de la ville de Morehope, ne sont rien en comparaison de ce que j’observe. Sur la mer je vois des embarcations couler avec leurs passagers qui flottent, sans vie. Toute la plage est recouverte de flammes bleues et de cadavres. Des carcasses de pélicans et de falcons servent d’abris aux courageux qui tiennent encore leur position. De plus, la ligne de front est harcelée par des tirs multiples, créant un « no man’s land » entre la zone de débarquement et les tranchées.

« - Envoyez-les en enfer. »

Et sous mon ordre, ODSTs et Spartans font feu sur les arrières des lignes ennemis. Puis, en voyant ce retournement de situation, les combattants sur la plage lancent une contre-attaque meurtrière. Ils courent à vive allure pour éviter les tirs de mortiers et pour rapidement rejoindre les abris de l’ennemi. Et vous pouvoir le réussir grâce à notre intervention qui permet de soulager leur harcèlement.

Tandis que le combat fait toujours rage malgré notre aide, je remarque qu’un vaisseau est en approche. C’est un navire large, avec des tourelles sur les côtés ainsi qu’un canon sur l’avant. Je pense que c’est un transporteur de troupe. J’affirme cette hypothèse en observant des covenants dans l’appareil. De plus, en plissant les yeux je constate qu’un élite à l’armure blanche observe le combat. Ce guerrier me dit quelque chose mais je n’ai pas le temps de bien l’examiner car le vaisseau met le cap vers la forêt, où se trouve leur base. Ensuite, je me reconcentre sur la zone de guerre où je suis ravi de constater que nos forces ont percé la ligne de défense ennemie. Par ailleurs, les mortiers ennemis se sont tus. Nous sommes désormais les maîtres de la plage. Mais le combat n’est pas encore fini. Il va continuer quelques kilomètres plus loin, dans la terrible forêt de Feris Field.

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Chapitre X: La forêt de Feris Field

15 Mars, 06h55 heure local. Bras d'Orion, secteur Voyager, Feris Field, plage de Sun Field

Le calme est enfin de retour. La dernière demi-heure n'était que tremblement et vacarme générés par les bombardements. La bataille était de grande intensité de mon côté, mais mes frères étaient réellement au centre du combat. Je n'ose imaginer la boucherie à laquelle ils ont assisté lors du débarquement. Mais nous nous en sommes finalement sortis indemne du côté Spartans. Hélas, du côté marine c'est le désastre. Seulement un quart des troupes ont survécu dont dix ODSTs. Au niveau matériel, il nous reste un pélican et cinq falcons. Par ailleurs, au sol nous avons deux Scorpions et warthogs. Le reste sert d'habitat pour les poissons.

Une fois débarqués sur la plage, les soldats ont dressé un camp temporaire pour réorganiser les forces et préparer un plan d'attaque. A l'endroit de la troisième ligne de défense covenante se trouve une tente de commandement. Je me trouve dedans avec mes compagnons d'armes et trois officiers. A noter que l'un d'eux est mort durant l'attaque mais il a été remplacé par le sergent Riley. Et en le voyant en vie et avec cette promotion, je ne peux me m'empêcher de lui serrer la main.

"- Content que vous vous en soyez sorti Spartan, me dit-il un sourire aux lèvres."

Puis, nous nous tournons vers la table centrale.

" - Nous avons des nouvelles pour Johnson, dit Sam. Nos éclaireurs ont rapporté que les covenants l'ont capturé et emmené avec eux. Je pense qu'il risque de morfler lors d’un interrogatoire, mais au moins il est en vie.

- Il ne va pas rester longtemps entre leurs griffes, réplique avec rage Harper.

- C'est juste, affirme John. Mais avant, il va falloir préparer notre attaque du complexe. La station ennemie, continue le lieutenant en activant une carte holographique, se trouve au cœur de la forêt. Le chemin risque d'être impraticable pour les scorpions. Toutefois, ils peuvent se placer sur une colline située à l'est de la zone de combat. Avec cette vue en hauteur, ils pourront servir de mortier. Ils nous couvriront pendant notre approche de la base. Et quand l'ennemi nous engagera, les warthogs feront un large contournement, puis ils utiliseront le camouflage offert par la végétation pour faire feu sur les flancs ennemis. Avec ladite végétation, les covenants auront du mal à repérer la source des tirs. Enfin, nous allons de nouveau nous séparer: la bleue team sera au sol, pendant que la delta utilisera le pélican avec des ODSTs pour les submerger et infiltrer la station. Et tandis que le combat fera rage, vous éliminerez leur chef et libérerez Johnson. Compris ?

- Oui, lieutenant, disons nous tous en chœur."

Après la réunion, mes coéquipiers et moi - même nous dirigeons vers le transporteur. Les ODSTs sont déjà présents. Et en les regardant je constate que l'escouade de quatre soldats de choc rencontrés plus tôt sont toujours en vie.

"- Dans quel état est votre cinquième soldat ? Demandé-je en me remémorant la jambe cassée de ledit soldat.

- Il va s’en remettre, me répond le médecin avec un sourire. Dans quelques jours il sera de nouveau opérationnel. "

Après ce bref entretien, les troupes embarquent et au bout de quelques minutes le pélican décolle aux premiers sons des combats.

« - C’est partit, dit le pilote. Quand je vous le dirai, sautez sur l’objectif. »

Tandis que le pélican file dans les airs, escorté par les falcons, je regarde le déroulement de la bataille par vidéo transmission. Le combat vient à peine de débuter que toute la zone est en flamme. Je vois des obus de Scorpions exploser sur les lignes ennemies et des tirs de plasma provenant de leur riposte. Puis, j’aperçois la base ennemie. Elle est constituée de plusieurs bâtiments avec un plus imposant que les autres, placé au centre. Tout autour de l’installation se trouvent des tours avec des gardes.

« - Delta aux falcons, dit boss par radio. Occupez-vous des tours. »

Puis, sous l’ordre du pilote, nous sautons du pélican pour atterrir sur le toit d’un bâtiment. Sans perdre un instant, nous courons vers une porte pour descendre de la bâtisse. C’est alors que des tirs croisés fusent sur nos positions.

« - Léo, mets-toi en position de sniper, m’ordonne boss. Vous deux, vous restez avec lui. Quant aux autres, on descend. »

Je sors mon sniper et me place à couvert derrière un rebord à droite. Les deux ODSTs se mettent du côté gauche. Leurs tirs de suppression sont trop importants et nous empêchent de sortir de notre couverture pour répliquer. Je dis donc aux soldats de lancer des fumigènes. Et en quelques secondes, tout le bâtiment se recouvre d’une fumée blanche et épaisse. Je me déplace alors sur le côté pour modifier ma position. Puis, je me lève et vise. Ma lutte me permet de voir à travers ce mur et je calcule le nombre d’ennemis à cinq grunts et trois rapaces. Et sur le côté gauche, il y a un élite accompagné de quatre grunts.

« - Spartan à falcon, dis-je à la radio. On aurait besoin de soutient.

- Négatif, on se fait tirer comme des pigeons, on … »

Il ne peut terminer sa phrase qui est interrompue par des grésillements. Ensuite, j’entends une violent explosion non loin. Je constate alors que l’appareil s’est écrasé sur les covenants du flanc droit. Je me tourne alors sur la gauche où la fumée s’est dissipée et où les soldats de choc ripostent. Je me en position et tire sur l’élite. Son bouclier dévie ma balle, mais il est propulsé en arrière ce qui le déstabilise en une fraction de seconde. Et cette fraction lui sera fatale, car une nouvelle balle sort du canon de mon fusil et le perfore de part en part. Et en voyant leur chef mort, les grunts fuient en courant le champ de bataille. Profitant de cet instant de paix, j’oriente ma lunette vers la bataille à un kilomètre de notre position. Je vois Riley en première avec ses marines. Il hurle des ordres tout en tirant sur l’ennemi. Je promène mon regard vers le flanc gauche pour voir la bleue team en contact avec des élites. Le combat fait rage sur toute la ligne.

Je sors de mon observation en recevant une transmission de Claude.

« - Léo, nous allons avancer vers le bâtiment central. Couvre nous. »

Je vois l’escouade sortir du bâtiment où je suis pour en rejoindre un autre, quelques dizaine de mètres plus loin.

« - Tenez-vous prêts les gars, dis-je aux ODSTs. »

Le calme règne sur la station. Seuls les bruits intenses de la bataille perturbent cette quiétude. Un vent frais secoue les feuilles des arbres. Tous mes sens sont en alerte pour détecter une éventuelle embuscade. Et tandis que mes coéquipiers courent vers un autre bâtiment, des élites équipés de jet-pack sortent de leur cachette pour monter à l’assaut. Ils sont couverts par des grunts et rapaces qui forment une ligne de front face aux Spartans. Je ne perds pas un instant pour riposter. Je dois couvrir les autres le temps qu’ils se placent à couvert. Merde, ils ont déjà abattus deux soldats. Vous allez le payer. Je vise les escouades d’assaut et tire dans leur jet-pack. L’un d’eux explose au vol et son utilisateur tombe lourdement au sol avant de se faire exécuter par Bryan. Ensuite, je vise un autre guerrier mais l’un de ces guerriers escalade notre bâtiment et arrive au contact. Un ODST se met sur sa route, sauf que le combattant est bien plus fort que le soldat de choc. Ce dernier se fait propulser sur le côté d’un revers de la main. Puis, le guerrier veut se tourner vers moi. Et alors qu’il est en train d’exécuter cette rotation, je lui envoie u crochet dans le visage. Mon poing part en plein de ses mandibules. Sauf que son bouclier, qui scintille, réduit la puissance de ma frappe. Je décide à cet instant de faire des attaques rapides pour briser sa protection. J’opère alors une série de coups, mais il parvient à bloquer mon bras droit et enchaîne avec une clé de bras. Je dégaine alors mon couteau et le plante dans sa jambe. La lame parvient à franchir son bouclier et se loge à l’endroit escompté. Mon adversaire hurle de douleur, ce qui permet de me sortir de son emprise. Je fais une roulade pour me rapprocher de mon sniper, je me tourne vers lui et tire. Le projectile sort avec une gerbe d’étincelle, parcourt la distance nous séparant en quelques millièmes de secondes, puis elle transperce le torse du guerrier et ressort par son dos. Sous la puissance de l’impact, il recule de quelques pas. Il va s’effondrer au sol. J’écarquille alors les yeux en le voyant sortir un fusil un plasma, se remettre sur ses jambes et s’apprêter à tirer. Je recharge rapidement mon arme et vise cette fois-ci sa tête.

« - Crève enflure, crie avec rage le deuxième ODST derrière son dos. »

Le covenant détourne son regard de moi pour voir la mort en face. Le soldat colle son magnum entre les quatre mandibules du guerrier et presse la détente. Du sang bleu et des bouts de cervelle éclaboussent le soldat et le sol. Puis, le guerrier tombe raide mort à terre. J’observe ensuite le soldat. Jusque-là je n’avais pas remarqué que c’était en fait le médecin rencontré lors du débarquement. Je m’approche de lui et constate qu’il tremble de tous ses membres.

« - Vous allez bien soldat, lui demandé-je.

- Je … Mon Dieu, c’est immonde. »

Il dit ces mots justes avant de vomir toutes ses tripes. Le sol entour du cadavre devient un mélange de sang, cervelle et vomi. Je détourne le regard du médecin de cette vision de dégout et l’assieds sur un rebord.

« - Respire profondément et expire. Ouais, continue comme ça. »

Puis, je me concentre de nouveau sur le combat. Effectivement, il y a toujours des troupes covenants qui tirent sur nos positions. Toutefois, le combat tourne en notre faveur car mes alliés se sont mis à couvert et ripostent avec brio. Je me fixe alors pour tâche de tuer les derniers élites qui commandent les forces adverses. Puis, au bout de deux minutes les lambeaux de l’embuscade covenante fondent comme neige au soleil et fuient en direction du bâtiment central. Je retourne alors voir le médecin.

« - Merci de votre aide Spartan. Vous êtes un bon. »

Il plaque alors sa main au niveau de mon cœur, imprimant une trace au sang d’élite sur mon plastron.

« - Soit toujours ainsi mon ami. »

Puis, nous descendons enfin de notre immeuble et rejoignons le reste de l’escouade. Ensuite, à la tête des huit ODSTs, nous rejoignons notre objectif. Le chemin est dégagé et nous arrivons enfin à la porte principale de l’infrastructure. Bryan s’accroupit au niveau du panneau de contrôle et avec Oméga il pirate la porte.

« - Mettez-vous à couvert, nous conseille t’il. Le piratage va prendre du temps et des renforts ennemis sont en route. »

Nous nous dépêchons de prendre des caisses, ou n’importe quel objet pouvant servir de couvert, et les plaçons en arc de cercle sur la position de Bryan. Puis, nous nous mettons derrière prêts à encaisser la contre-attaque ennemie. Le terrain est un avantage à double tranchant pour nous : la progression ennemie sera difficile à cause des arbres – la base est dans la forêt je le rappelle – mais les covenants auront aussi de nombreux abris.

« - Boss, lorsqu’il y aura beaucoup d’ennemi, Julien devrait utiliser ses grenades incendiaires. Nous porterons un coup fatal aux covenants.

- Très juste 015. Tu as compris 037 ? Tiens ton lance-grenade prêt.

- Bien pris. »

Après l’élaboration du plan, un hurlement de rage à travers les arbres et fait vibrer nos barricades. Les ODSTs chargent leurs SMG M7, Julien prépare ses grenades et nous autres nous ajustons nos fusils d’assaut, sauf Bryan qui a récupéré un fusil à plasma et a décidé de le garder.

Après ces ajustements, un élite avec une armure rouge, devant être un officier, s’approche de notre formation. Une fois arrivé à une vingtaine de mètres de nous, il nous toise, hurle une nouvelle et enfin l’assaut commence. Il sort deux armes à plasma et tire sur notre formation. Il est suivi par une dix élites normaux et une multitude de grognards et de rapaces, non équipés de leur bouclier mais d’arme d’assaut à deux mains avec leurs fameux cristaux pour munitions. Et ce sont ces deux dernières espèces qui courent en premiers sur nos positions. La stratégie de l’officier est simple : il veut nous submerger grâce à la chair à canon, puis les guerriers nous porterons le coup de grâce.

« - Attendez, dis Boss »

La vague sans fin de petites créatures et des grandes monstruosités squelettiques se rapprochent de nous. Certains des rapaces je place derrière les arbres et tirent sur nos lignes.

« - Feu ! »

Et à cet instant, un déluge ininterrompu de balles s’abat sur leurs premières lignes. Les grunts se font décimer. Leur armure ne peut résister à nos tirs et très vite un tas de cadavres se forme sur la ligne, les obligeant à escalader le monticule pour continuer à progresser. Et avec cette obstacle en plus, la difficulté de leur assaut est encore accrue. Toutefois quelques-uns de ces êtres frêles parviennent jusqu’à nous. Mais nous les abattons en prioritaire, remettant ainsi l’ennemi à distance. Et c’est à cet instant que je réalise une subtilité dans le plan de l’élite : les grunts servent de diversion. Pendant que nous tirons sur ceux qui sont sur nous, les rapaces ont une ligne de mire parfaite sur nos troupes qui sont à découvert. Alors que je dis à tous de se baisser, un cristal vient se loger dans l’épaule de Claude. Un autre transperce la main d’un ODST et finit dans son torse. Les deux soldats hurlent de douleur, sauf que Boss s’en remet en un instant pour continuer à tirer.

« - Médecin ! dis-je en criant pour couvrir le vacarme du combat. »

Le soigneur éloigne l’ODST des barricades et panse ses blessures. Puis, il va pour aider Boss mais il refuse, préférant continuer de défendre la position. Puis, nous orientons nos tirs vers les rapaces. Par ailleurs je lance mes grenades dans le tas, causant des morts à la chaine. Des corps déchiquetés s’étalent sur le sol. Du sang bleu se déverse par litre sur l’herbe autrefois verte. En voyant notre position être fragilisée, les élites lancent la charge. Tout en courant, ils tirent sur nos barricades et les font fondre. C’est alors que Claude hurle l’ultime ordre.

« - Julien, tire ! »

Les grenades incendiaires s’envolent dans les airs. Les flammes font des trainés majestueuses dans le ciel. Puis, elles s’écrasent au sol et déverse un enfer de feu. Chaque grenade étale sur un rayon de trois mètres des flammes affamées qui rongent les arbres, les herbes et les cadavres de covenants. Et tous ces mets alimentent encore plus leur appétit dévorant qui s’attaque maintenant aux élites. Le bouclier de l’officier encaisse le coup, mais les autres n’ont pas la même chance. Les armures des grands combattants s’embrasent, rôtissant leur porteur. Des hurlements horribles déchirent mes oreilles et me donnent des frissons macabres traversant tout mon corps, m’obligeant à détourner les yeux. Une intense envie de vomir, causée par le dégoût, me monte à la gorge comme le médecin il y a quelques minutes. Je m’adosse sur une caisse pour reprendre mon souffle. Mais rapidement Harper me prend par les épaules et me plaque au sol. Et en cet instant, le temps s’est comme ralenti. L’élite rouge saute au milieu de notre groupe, tirant sur la caisse où j’étais juste avant. Tous autour de lui, les soldats vident leurs chargeurs sur le covenant. Je constate alors qu’il est en feu, les flammes ont finalement réussi à briser son bouclier. Il se déchaine avec la frénésie d’un être qui se sait condamner. Il n’a plus d’arme et utilise ses poings de manière désynchronisée, sans cohérence. On dirait une marionnette n’étant plus raccordée à la main de son maitre. Ses yeux sortent de leur orbite en lui donnant un air de dément. Puis, dans un dernier râle d’agonie, il tombe sur ses genoux au sol. Ses mains et ses yeux sont tournés vers le ciel, comme s’il cherche à prier une dernière fois une quelconque divinité. Et enfin, il meurt. Je continue de le contempler avec un sentiment que je ne connais pas, car on nous a appris à ne pas le connaitre : la peur. La peur de finir comme lui. Mais n’est-ce pas notre destin ? Mourir dans le sang. Jusque-là je le souhaitais, ne voyant aucune autre possibilité d’atteindre la gloire. Sauf que depuis que je suis face à la réalité de la guerre, ma vision de la gloire au combat est bouleversée. Mais je sais que je dois me ressaisir, je suis un Spartan.

« - Tu n’es pas touché ? me demande Harper en m’aidant à me relever.

- Non, je suis enfin prêt et plus rien ne m’atteindra, lui dis-je en regardant une dernière fois le cadavre calciné du guerrier. »

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  • 2 months later...

Chapitre XI : L’Arène

15 Mars, 07h10 heure local. Bras d'Orion, secteur Voyager, Feris Field, base covenante

Après la terrible contre-attaque subite devant la porte, Bryan a réussi à la pirater et nous voilà à l’intérieur. L’installation est dans le style covenant dans le sens où les murs et les lampes sont de couleur mauve. L’entrée donne sur un long couloir parsemé de portes, avec une dernière au bout de ce dernier.

Nous avançons en formation resserrée vers le fond, prêts à contrer une éventuelle embuscade. Deux ODSTs se placent en avant pour servir d’éclaireur. Et une fois en face de la porte, elle s’ouvre à la volée pour laisser place à un élite et des grognards. Un soldat de choc meurt en un instant par un impact de plasma dans la tête, repeignant les murs en rouge. Le second soldat exécute une roulade latérale pour esquiver les tirs ennemis et répliquer. En parallèle, Bryan envoie une salve de plasma avec son fusil et brise en un rien de temps le bouclier du covenant. Puis, Julien lance une grenade à fragmentation dans le tas d’adversaires. L’explosion déchiquette les ennemis, mélangeant leur sang mauve au sang rouge sur les murs.

Après ce petit accrochage, nous continuons en gravissant des monticules de chair formés par la grenade. La porte laisse place à un ascenseur circulaire où nous nous plaçons au centre et dont Bryan active le panneau de contrôle. La plate-forme monte et atteint le dernier étage. Une fois en haut, nous arrivons dans une grande pièce remplie d’ordinateur, de caisses de ravitaillement et de tables holographiques. Et en regardant au centre, je remarque qu’un élite blanc est penché sur l’une de ces tables et est en pleine discussion. Nous nous cachons rapidement derrière des abris et écoutons.

« - … J’ai trouvé des traces des Forerunners sur ce monde. Après avoir écrasé ces misérables humains, mes ingénieurs ont étudié les saintes reliques et ont trouvé des indices au sujet de la planète Uttuku. Il s’avère que la destination de mon vaisseau, avant l’attaque humaine, était une erreur. Mais avec nos récentes trouvailles, il ne nous reste plus qu’à décrypter les ondes émises depuis ladite planète et alors nous pourrons les tracer et trouver ce monde. »

Et sur ses mots, le guerrier active un enregistrement du son que j’ai entendu hier soir, lors de ma rencontre avec le sergent puis lors de l’assaut de la station relais. Et alors que je me penche pour mieux écouter, je constate que l’élite blanc est le même que celui qui observait le débarquement. Même plus, c’est le guerrier qui était dans le temple de Klensal où j’ai rencontré les covenants pour la première fois avec Julien et Bryan.

« - Parfait, dit l’interlocuteur de l’élite. Vous faites honneur à votre armure, Arbiter. Bientôt, nous aurons le pouvoir divin des Forerunner et alors, nous connaitrons le Grand Voyage.

- Je l’espère, Ô Haut Prophète du regret. Le décryptage va prendre du temps, mais les reliques sacrées sur le monde Humain de Harvest nous seraient vraiment utiles. Je pourrai mener un assaut sur ce monde primitif.

- Et vous mènerez ce combat au nom de la Sainte Croisade, mais pas maintenant. Notre informateur humain nous dira quand la situation nous sera favorable.

- Hum, je ne comprends pas comment vous pouvez croire en cet être barbare. Il ne représente rien.

- Justement, ce primitif ne connait pas ce qu’est le vrai pouvoir, la vraie foi. Et c’est pourquoi il est si manipulable. Le major Walter est un atout, pour l’instant. »

Cette révélation nous fait écarquiller les yeux. Comment est-ce possible ? Ne serait-ce pas une ruse des covenants pour semer le doute dans nos rangs ? Il doit savoir que nous l’observons et il tente de planter les graines de la discorde. Et pourtant, alors que je synthétise toutes ces informations je constate que je peux remettre le puzzle en place. Dans toutes les opérations où le Major était, la situation a mal tourné. La base rebelle, le débarquement. Mais pourquoi trahir son espèce ? Quel est son but ? Les covenants semblent déterminer à nous détruire, alors pourquoi parlementer. La peur bien sûr. Elle a peur de la mort je suppose.

- Je vous contacterai pour un nouveau rapport, Arbiter. Que les Forerunners veillent sur vous.

- Que les Forerunners veillent sur vous, Haut Prophète. »

Il coupe la transmission puis récupère un petit objet. Ensuite, il se tourne vers notre position.

« - Vous avez appréciez notre entrevue humain ? »

Puis, il actionne l’objet précédemment acquis. Il s’avère que c’est un détonateur. Le sol se dérobe sous nos pieds et nous chutons sur dix mètres. Nous atterrissons dans une autre salle spacieuse de mêmes dimensions que la précédente, mise à part que la pièce est circulaire, possède un balcon en hauteur et à une grande porte au fond. Je sors des gravats et aide les autres à faire de même. Nous constatons alors que deux soldats sont morts dans la chute. Il ne reste donc plus que cinq ODSTs, dont les plaques d’identification militaire des morts sont récupérées par leurs camarades. Puis, le guerrier se présente à nous au balcon.

« - Je suis Ripa 'Moramee, proclame-t-il avec fierté et arrogance. Je suis l'Arbiter du Haut prophète du Regret. Et je suis aussi votre rédempteur, immondes barbares. Bienvenu dans L'Arène, lieux de souffrance et de mort pour les infidèles. Je vais prendre du plaisir à vous voir vous tordre de douleur. Mes soldats vont vous détruire et vous brûlerez dans les flammes de l'Infernal damnation. »

Après son discours récité de façon théâtrale, la porte située du fond s'ouvre sur deux covenants. Mais ce ne sont pas de simples covenants, ce sont des titans ! En face de nous se trouvent des créatures immenses de presque quatre mètres de haut. Leur peau, orangée, est recouverte par des plaques bleues-grises qui protègent l'ensemble de leur corps. Sur leur bras gauche ils tiennent un bouclier large et sur leur bras droit ils possèdent un énorme canon. De plus, leur dos est recouvert de longues piques.

En ne perdant aucun instant, la Delta et les ODSTs font immédiatement feu sur l'ennemi. Des centaines de balles s'abattent sur leur bouclier, ne causant malheureusement aucun dégât. En voyant cet état de fait, Julien attrape son lance-roquette et vise l'un des mastodontes. Une première roquette est balayée par son bouclier et une deuxième explose sur son poitrail. Une fois la fumée de l'explosion dissipée, nous voyons que le monstre tient toujours debout.

« - Inutile de continuer, dit Boss à Julien alors qu'il recharge son arme. Il va falloir trouver une faille et vite. Soldats, formation dispersée. »

Je me déplace sur la droite avec Julien et contourne le covenant. Bryan et Harper font de même sur le côté gauche. Mais alors que nous bougeons, le monstre de droite arme son canon qui se charge de plasma. Puis, une énorme boule de plasma part en direction du centre de notre formation. Elle explose au sol en tuant un ODST et en fauchant les jambes d'un autre. Ses moignons sont cautérisés par la chaleur dégagée par le plasma, lui évitant une effusion de sang mais pas une intense douleur. Le médecin se précipite sur lui et le met à l'abri derrière les décombres. Après cette attaque meurtrière, le colosse se tourne brusquement vers Julien et moi et nous charge. Nous l'esquivons avec agilité en effectuant une roulade sur le côté. Le covenant ne s'arrête et termine sa course dans le mur. J'observe alors une zone non protégée située au milieu de son dos. Julien le voit aussi et nous ouvrons le feu, faisant couler une substance orangée sur le sol. La bête émet un grognement de douleur et se retourne rapidement pour s'abriter derrière son bouclier.

Je ressens alors un frisson traversant mon dos: en exécutant ces roulades nous sommes derrières le covenant, mais du coup son coéquipier et derrière nous ! Je retourne aussitôt, de la même manière que mon ennemi à l'instant, et encaisse un coup de bouclier. Je ne ressens plus le sol sous mes pieds car la puissance du coup me propulsé dans les airs, me mettant à terre quelques mètres plus loin.

Mon agresseur se rue sur moi et veut m'assener le coup de grâce. Mais c'est sans compter sur mes réflexes améliorés qui me permettent d'anticiper l'attaque et de l'éviter en roulant sur le sol. Puis, je me relève prêt à affronter une nouvelle offensive de mon ennemi. Et profitant de son attention rivée vers moi, Harper et Bryan ainsi qu'un ODST tirent au niveau de son point faible. Il ne sait plus où donner de la tête. Je recharge rapidement mon fusil de d’assaut et me joins aux festivités.

« - On va l’avoir, hurle avec joie Harper. »

Effectivement, au bout de quelques instants sous notre feu l’ennemi succombe en s’écroulant au sol dans un tremblement du sol. Nous nous concentrons ensuite sur le cas du dernier covenant qui fait face à Claude, Julien et un soldat de choc.

Le combat se termine rapidement en l’absence de son équipier.

« - Misérables vers de terre, injure ‘Moramee. Je vais … Non pas maintenant, dit-il en lisant des informations sur une tablette assimilée à son bras gauche. Bon, ce n’est pas moi qui vais vous tuer et croyez moi que je le regrette. Quant à toi dis leur adieu. »

Deux élites surgissent sur le balcon avec une personne.

« - Johnson, hurle Harper en le reconnaissant. Tiens bon mon frère nous allons te délivrer.

- Oh non je ne crois pas. J’ai besoin de lui. Mais ne vous en faites pas, je le rendrai à vos semblables… en pièces détachées. » Et avec un rire machiavélique, il quitte le balcon à la tête du petit cortège. Je me prépare à saisir mon grappin pour escalader le mur, mais de violentes secousses ébranlent la station.

« - Blue team à la delta, dit soudainement John par la radio. Répondez !

- Ici leader Delta, répond Claude. Situation ?

- Les covenants ont ramené un énorme vaisseau. On dirait un destroyer, mais il est tellement plus gros que nos propres navires. Mais la cause de mon appel est qu’il fait feu sur nos positions ! Il faut rapidement évacuer la planète et nous allons tous périr.

- Chef, ils détiennent Johnson. Vous entendez ? Il nous plus de temps.

- Négatif, finit par dire 117 après un instant de réflexion. Crois bien que j’en suis désolé, mais c’est perdu d’avance. La Delta sera détruite pour rien et je ne peux le permettre. Compris ? »

Claude plonge alors son regard dans nos yeux en relevant sa visière. A cet instant, une tristesse fissure son masque de neutralité. Etant le chef d’une escouade de Spartans, il se doit d’être encore plus fort que nous. Son mental doit être à toute épreuve, ne jamais faiblir et tenir face aux situations les plus désespérées en agissant en conséquence. Mais en un clin d’œil, cette figure de détermination a volé en éclat laissant place à un profond sentiment d’impuissance et de culpabilité.

« - Boss, dis-je en rompant le silence. Nous l’aurons. Nous retrouverons cet enfoiré et libèrerons notre frère d’arme. Mais si nous mourrons ici, nous ne pourrons rien faire et il sera seul face à la mort.

- Tu as raison Léo. Escouade delta, on se replie. »

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