Mise à jour : Ajout de la trasncription de l’épisode 03 « SAFE HOUSE ».
Article originellement publié le 6 octobre 2015 à 20h08
La seconde saison de Hunt the Truth continue sur le Tumblr de la série, et après deux trailers en live action, cette troisième semaine commence avec un nouvel épisode audio et une image.
Sommaire (cliquez sur les sous-titres pour vous rendre directement au contenu souhaité) :
Épisode 03 « SAFE HOUSE »
Tangled web
Un ami revient d’entre les morts, une planque devient un piège, et Maya fait face à une décision qui changera sa vie à jamais.
Mes oreilles bourdonnaient encore après l’explosion. L’ONI m’avait envoyé en mission de reconnaissance, mais ils avaient frappé la base avec tout ce qu’ils avaient. Presque sans avertissements. Sans aucune tentative pour me protéger moi ou Ari, et certainement pas les civils. J’étais juste une autre donnée pour eux ; dispensable. Je pouvais sentir tout ce pour quoi je m’étais battu s’évanouir au fond de moi. L’UNSC n’arrêterait pas les bombardements, et les rebelles prendront toujours les armes pour crier vengeance. Peut-être que Sully et Ilsa avaient tous les deux raison ; il n’y avait pas de place pour quelque chose d’autre.
BOSTWICK : Aghh !
Alors que je regardais Bostwick, je ne pouvais m’empêcher de me sentir coupable. J’avais pris cette enfant perdue et naïve et je l’avais transformée en soldat pour ma cause. J’étais devenue une experte pour rationaliser mes actions, en me disant toujours qu’au final, tout était fait pour le bien commun.
MAYA : Est-ce que je peux voir la plaie ?
BOSTWICK : Ne me touche pas !
BLACK BOX : Je recommanderais de la mettre sous sédatif jusqu’à ce que nous soyons en mesure de nous occuper de ses blessures.
BOSTWICK : Tu peux rêver !
(Maya met BOSTWICK sous sédatif)
MAYA : Juste… repose toi.
BOSTWICK : (Grognant) FERO…
Pendant que BOSTWICK sombrait dans l’inconscience, je me penchais sur la puce de données. Ari avait sécurisé des renseignements de premier ordre à propos des anomalies. Et après cette frappe aérienne, mes quelques espoirs que l’ONI en fasse bon usage s’étaient envolés. D’après ce que je savais, ils allaient juste couvrir toute l’histoire et laisser d’autre colonies mourir, mais… entre de bonnes mains, ces données pouvaient sauver des vies. Je n’allais pas les leur donner. J’allais obtenir de vraies réponses. Et il n’y avait qu’une personne que pouvait me les donner. Le seul problème… c’était qu’il était mort depuis des mois.
(Maya manœuvre le vaisseau)
Cette planque pouvait difficilement être considérée comme un endroit habitable. Une vieille ferme tombée en ruine dans la banlieue de Binturong, une terre dévastée dans les colonies extérieures. Personne à des kilomètres à la ronde hormis quelques marchands aliens. Pas vraiment un endroit pour vivre, mais un endroit parfait pour se cacher.
BLACK BOX : Quel est cet endroit ? Ce n’est pas dans les données des planques.
MAYA : C’est en dehors du réseau.
BLACK BOX : Il y a une sorte de brouilleur ici.
MAYA : Oui, c’est tout l’intérêt.
La planque était une vieille leçon que Ari m’avait apprit.
Lorsque l’ONI vous met sous couverture, vous perdez tous. Toute trace de qui vous étiez est effacée pour protéger la mission. Ari m’avais enseigné à toujours garder un endroit juste pour moi. Quelque part où je pouvais garder mes souvenirs, où je pouvais rester attachée à la vie que l’ONI avait effacé. Un endroit où je pouvais me réfugier quand la couverture devenait trop intense. Quelque par où m’enterrer. Ou peut-être… garder un secret.
MSHAK (A travers la porte) : Qui est là ? N’entrez pas ! J’ai un flingue ! J’ai deux flingues !
MAYA : Dégage de là, Mshak.
MSHAK : Maya ! Tu es revenue ! Je pensais que tu ne reviendrais jamais ! Je pensais que personne ne viendrais jamais !
Il n’avait pas bonne mine. Cheveux gras, mince, mal rasé. Le poids qu’il avait perdu sur son visage le rendait livide, mais ses yeux rouges étaient le plus troublant.
MAYA : Mon dieux, mais qu’est-ce que tu as fait à ma maison ?
MSHAK : Ho, tu n’as aucune idée de ce que ça fait ! Pourquoi est-ce que vous portez un cadavre ?
MAYA : Elle n’est pas morte. Aide-moi à la mettre sur le lit.
BLACK BOX : Mshak Moradi.
MSHACK : Whoaaah, est-ce que c’est une IA ?
BLACK BOX : Et bien, vous êtes plutôt énergique pour un homme mort.
MSHAK : Tu as une IA ?
MAYA : Voici Black Box.
BLACK BOX : Les rapports officiels indiquent que vous avez été éliminé, plutôt brutalement si je me rappelle bien.
MSHAK : J’aurais aimé que ce soit le cas.
BLACK BOX : Il n’a pas l’air de quelqu’un qui a été torturé.
MSHAK : Ha vraiment ? Ok, alors est-ce que vous appelez ça ? Elle m’a laissé ici sans communications ! Aucun accès à Waypoint, pas de magma ! Sérieusement, j’ai été obligé de lire des livres en papier. DES LIVRES EN PAPIER. Où il faut tourner les pages ! Franchement, c’est quoi ça, le XIVe siècle ? Il n’y a pas d’hyperlien, pas de vidéo. Et même si je me débrouillais pour en finir un, ce que je n’ai pas fait, je n’ai personne avec qui en discuter ! J’ai dû me construire un ami, Tony, mais il a eu un accident après que je l’ai pris en train de voler de la nourriture. Ha oui, la nourriture, c’est vrai. C’était encore pire…
Je ne pouvais pas tuer Mshak. Il avait découvert mon secret, et allait le révéler à Ben. Il devait être réduit au silence. Mais… cette nuit là, quand je suis entré chez lui, il était tellement effrayé qu’il a couru la tête la première dans un mur et s’est assommé. C’est un sacré hacker, mais quelqu’un de dangereux ? Même pas en rêve. Alors je l’ai caché. Coincé au milieu de nulle part dans une zone d’ombre coupée de toutes communications à des kilomètres à la ronde. Mais ces quelques mois isolés du monde extérieur l’avaient laissé un peu… en manque. Une IA providentielle était le plus beau jouet que j’aurai pu lui ramener.
MSHAK : Vous savez, vous êtes vraiment le top du top. Vous vivez dans cette puce ?
BLACK BOX : Dans un sens. Vous voyez…
MSHAK : Ok, j’ai une question. Je suis sûr que vous y avez droit à chaque fois, mais les autre IA ressemble tous à des personnes, non ? Mais vous, vous êtes juste une sorte de gros cube bleu.
BLACK BOX : Je suis pure intelligence. Je ne ressens pas le besoin d’imposer une façade aux autres afin de me rendre acceptable pour les humains.
MSHAK : Je pense que je vais t’appeler Blue Cube.
(BLACK BOX electrocute Mshak)
MSHAK : Oww ! Tu viens juste de m’électrocuter là ?
BLACK BOX : Non… Oh, attendez. Oui.
MSHAK : Écoute, Blue Cube, je peux foutre cette puce dans un micro-onde et…
MAYA : Mshak ! Arrête.
MSHAK : Hey, euh, pourquoi vous l’avez amené ici ? Il est de l’ONI.
MAYA : Mshak, je suis de l’ONI.
MSHAK : Et combien de temps ça va prendre avant qu’il cafte l’endroit où tu me garde en vie ? Tu ne peux pas faire confiance à une IA ! Elles veulent que tu penses qu’elles sont des êtres parfaitement synthétisés, mais tu sais comment ils les fabriquent ? Ils prennent le cerveau d’un gars mort et le réécrivent avec un nouveau programme. Ce sont quasiment des ordinateurs zombies.
BLACK BOX : Nous avons aussi une excellente ouïe.
MAYA : On se concentre Mshak. Tu vois les anomalies, les mêmes que tu traquais ? Elles sont là et elles sont réelles. Elles ont déjà détruit cinq colonies. J’ai une puce pleine de données en provenance de l’un des sites, mais aucun contexte. J’ai besoin d’informations. Le genre qu’on ne peut pas trouver sur Waypoint. Le genre que tu ne peux trouver que dans le magma.
MSHAK : Attends … Ça veut dire …. Tu vas me rendre mon terminal ?
MAYA : Attends.
MSHAK : Oui !
MAYA : Attends !
MSHAK : Oui, oui, oui !
MAYA : J’ouvre un canal limité. Une fréquence cryptée juste pour toi pour que BB ne puisse pas l’utiliser pour contacter l’ONI.
BLACK BOX : Je ressens comme un manque de confiance entre nous, Maya.
MAYA : Trouve ce qui se passe. Et vite.
MSHAK : Absolument. Concentré à un milliard de pourcent. Wow, j’ai pas mal de message non lus. Oh non !
MAYA : Quoi ?!
MSHAK : L’impensable s’est produit… je ne suis plus classé à « La ferme Grognard ».
MAYA : MSHAK !
MSHAK : Concentré à un milliard de pourcent.
Pendant que Mshak essayait de découvrir les secrets du magma, j’allais inspecter les blessures de Bostwick. Mshak avait foutu un sacré bordel. Des vêtements et des rations étaient étalés sur chaque surface. Mais il y en avait une qui était restée intouchée. Mon étagère. Je récupérais une vieille photo. Moi, en tant que petite fille, tenant un trophée. Orthographe, je pense ? C’était difficile de se rappeler le moment exact. Mais je me souvenais de l’endroit. La vieille cabane de mon père. Quand j’ai aménagé cette planque, je n’arrêtais pas de penser à la vieille cabane de mon père. Avec ces murs en bois et une porte que mon père avait fait lui-même. Cela semblait toujours si réel. Si permanent.
J’étais toujours perdu dans mon passé quand je levais les yeux et vit Bostwick, réveillée, me regardant. Les yeux remplis de haine. Son regard me laissa complètement désemparé. Elle me regardait comme si elle était prête à me tuer.
BOSTWICK : Ahh !
Mais elle était toujours faible. Il ne m’a pas fallu grand-chose pour la maîtriser. Elle finit par céder à la douleur.
MAYA : Je sais que tu es en colère. Je le serais aussi, ok, écoute juste–
BOSTWICK : Fais-le !
MAYA : Faire quoi, Bo … ?!
BOSTWICK : Fais-le ! Tue-moi, torture-moi, je préfère mourir plutôt qu’être détenue pas une traîtresse.
MAYA : Quoi ? Je ne vais pas–
BOSTWICK : Tu es de l’ONI ! Hein ?!
MAYA : Oui, mais j’essaaie de te protéger. Tu es mon amie.
(BOSTWICK se débat)
BOSTWICK : FERO et moi étions amis. Je ne sais pas qui tu es !
MAYA : Tu as raison. Tu ne me connais pas, mais nous ne sommes pas si différent toi et moi, ok ? Crois-moi c’est–
BOSTWICK : Te croire ? Heh… Est-ce que tes parents ont été tués par un officier de l’ONI ?
MAYA : Non, Bostwick…
BOSTWICK : Je ne suis pas comme toi. Tu es une menteuse.
MAYA : Tu as raison. Mais crois-moi ou non… tu es la chose qui se rapproche le plus d’un amis pour moi. Et je veux que tu saches la vérité. Je te dois ça au moins… s’il te plait. Demande-moi ce que tu veux.
BOSTWICK : … Ok, quel est ton vrai nom ?
MAYA : Maya Sankar.
BOSTWICK : Mm hmmm… Et depuis quand es-tu un sale rat de traître ?
MAYA : J’ai rejoint l’ONI quand j’avais à peu près ton âge, mais je ne suis passé dans les opérations spéciales que depuis cinq ans. C’est à ce moment qu’ils m’ont aidé à créer FERO.
Je m’ouvrais à Bostwick après des années de mensonges. Je me disais que regagner sa confiance de cette façon la protégerai. Mais alors que les réponses sortaient, je savais au fond de moi ce que je faisais vraiment. J’avais enfin besoin de dire la vérité.
MAYA : Non ! Je n’avais absolument aucune idée qu’ils allaient attaquer. Ils ne m’ont absolument rien dit.
BOSTWICK : Tu vas essayer de me convertir ? De faire de moi un espion de l’ONI comme toi ?
MAYA : Non ! Je… ce n’est pas ça, je–
BOSTWICK : Tous ce que tu as dit en tant que FERO… À propos de chercher la vérité. À propos de les battre avec des idées et soulever les colonies extérieurs en tant qu’égales.
MAYA : Je le pensais. Chaque mot. Plus que n’importe quoi, c’est juste que… je voulais faire… je ne sais pas. Après avoir été sous couverture pendant si longtemps j’ai commencé à me dire que parfois… je suis FERO. C’est difficile à expliquer… mais je veux ce qu’elle veut, tu comprends ? Et sur bien des plans FERO a beaucoup de sens pour moi que–
MSHAK : MAYA !
Je me précipitais vers Mshak pour le trouver, la mâchoire grande ouverte.
MSHAK : Tu sais, tu aurais pu commencer par « Salut Mshak, voilà ton terminal, et au fait, LE MAJOR EST MORT ! »
MAYA : Ouais, j’ai été un peu occupée. Qu’es ce que ça dit ?
MSHAK : Et bien, les nouvelles officielles sont qu’ils n’y a pas de nouvelles. Le même message en boucle, « Il est mort en accomplissant son devoir et en nous protégeant tous, bla, bla, bla, quel héro ». MAIS, il y a pas mal de spéculation dans le magma. Des théories, d’autres théories qui débloquent d’autre théories, certaines personnes disent que l’UNSC utilise sa mort pour couvrir quelque chose de plus gros. Ils pensent qu’il est encore en vie.
BLACK BOX : Fiable, j’en suis sûr.
MAYA : Mais qu’est-ce que l’UNSC aurait à gagner en prétendant que le Major est mort ? Pourquoi détruire son héritage ?
BOSTWICK : Au contraire, ça le renforce.
Bostwick avait réussi à se tenir sur pieds et trébuchait dans la pièce.
BOSTWICK : Tu m’as dit un jour que les héros naissaient de sacrifices, mais s’affirmaient dans la mort.
MAYA : Oui, mais pourquoi ? Pour dissimuler les anomalies ? Comment tuer le Major publiquement pourrait couvrir ça ?
MSHAK : C’est absurde. À moins que la vérité soit plus effrayante que la couverture. Et si toute cette histoire sur Biko n’était qu’un coup d’essai ? Si le Major ne répond désormais plus aux ordres et qu’il s’avère plus dérangeant que ce qu’il apporte… vous devriez vous en débarrasser, pas vrai ?
J’intégrais méthodiquement chacune de ces informations. Mais en disant cela, Mshak avait touché un point sensible. Si le Major ne suivait plus les règles et que les analyses statistiques automatiques des IA de l’ONI indiquaient que sa mort aurait plus de valeur que sa vie… ils n’hésiteraient pas à appuyer sur la gâchette. Je devais le savoir, j’avais été victime de la même analyse.
MAYA : Y a-t-il quelque chose de particulier sur ces anomalies ?
MSHAK : J’ai une théorie, mais c’est un petit Nouveau, Nouveau, Nouveau Testament. Vous connaissez la Triade ?
MAYA : Le culte religieux ?
MSHAK : Ouais, ils sortent de partout et clament que les anomalies ne sont pas aléatoires. Qu’elles font partie de la transcendance, et que leur meneur Dasc est revenu, et que ces anomalies… annoncent en gros la fin de la galaxie.
La Triade était une religion. En quelque sorte. J’avais fait les poches de leurs membres plusieurs fois quand j’étais sous couverture. Ils étaient continuellement en train de prêcher les multiples vies, la transcendance, la fin de l’univers. Des idées folles qui ne semblaient pas si folles lorsqu’on est tant désespéré. Heureusement pour eux, il y a beaucoup de gens désespérés dans les colonies extérieures. Leur meneur, un homme nommé Dasc Gevadim, avait rassemblé des millions de fidèles à travers Waypoint, puis a disparu subitement. L’ONI était presque sûr qu’il était mort ou qu’il se cachait, mais ses fidèles étaient convaincus qu’il avait atteint un autre royaume.
MSHAK : L’ONI continue de bloquer les publications, mais des mots ressurgissent. Là, regardez.
Mshak lance une vidéo.
DASC GEVADIM (Enregistrement) : … pour vos efforts, je me suis efforcé de revenir dans ce plan d’existence et de conscience. Afin de pouvoir mettre en lumière la signification de ces événements. L’exquise transcendance n’attend que vous. Oh enfants, nous approchons de la renaissance ! Ces soi-disant désastres… inaugurent un nouvel âge. Une unification par le désenchevêtrement, une glorieuse ascension, libéré du plan tremblant de notre être auquel nous sommes ancrés depuis trop longtemps. Ne craignez pas ces événements, ne craignez pas leur puissance. Alors que les planètes tremblent, nous sommes inévitablement arrivés au crépuscule de notre existence, les confins du meta-verse s’éveillent à nous… tout comme nous, qui avons seulement connu la nuit, sommes sur le point d’assister à la première aube. Ceci… est l’avènement de la troisième vie. Et l’on m’a humblement accordé, par l’impératif génétique, de vous libérer de votre peur, de vous éclairer jusqu’à l’orée, dans la transcendance. Le génocide spirituel qui attend ceux qui n’ouvrent pas leurs yeux, les abysses sous leurs pieds, je ne pourrais le supporter. Ce n’est que le commencement…
MAYA : Est-il possible qu’il détienne des informations sur ces choses ?
MSHAK : Je suppose… je veux dire que tout est possible. Nous vivons dans une galaxie où l’espèce humaine a quasiment été éradiquée par une race extraterrestre qui respire des pets.
BLACK BOX : En fait, c’est du méthane et je suis assez convaincu que les Grognards étaient bien loin de nous éradiquer de leurs mains propres.
MSHAK : Ok, là on pinaille.
BLACK BOX : Bien. Sur ces bonnes paroles… Maya, je crois que ce détour a assez duré. Il est temps de revenir au royaume de la pensée rationnelle.
MAYA : Je ne peux pas y retourner. Je ne peux plus faire confiance à l’ONI. Pas après tout ce qui s’est produit. Impossible de savoir ce qu’ils feraient de nos informations.
BLACK BOX : Maya, j’aimerais que l’ONI soit dirigé avec cette magnifique efficacité que toi et Mshak imaginez.
MAYA : Donc dis-moi, que se passe-t-il réellement ici ?
BLACK BOX : Ce qu’il se passe, Maya, est que vous vous dirigez vers un chemin dangereux et escarpé. Mais si vous rentrez avec moi et les données à l’ONI, vous pourriez éviter de tomber.
MAYA : Est-ce une offre, ou une menace ?
(Le terminal de MAYA émet un son.)
MAYA : Bon sang !
BLACK BOX : Ça ressemble à un appel entrant.
MAYA : Mais j’ai bloqué tous les signaux de communication.
BLACK BOX : Il semblerait que non.
NOAH (Par Coms) : Maya !
MAYA : Noah ? Bon sang ! Comment es-tu passé ? Pourquoi ne m’as-tu pas avertie à propos des bombardements ?
NOAH (Par Coms) : J’ai essayé de les retarder autant que je le pouvais, j’ai été rejeté. Ils ont déterminé que descendre la cible valait la perte de l’atout.
MAYA : Bordel, Noah…
NOAH (Par Coms) : Maya, écoute–
MAYA : Je ne suis pas un atout ! Je suis-
NOAH (Par Coms) : Maya ! Tu n’as pas le temps. Ta position n’est pas sûre !
MAYA : Quoi, mais comment… comment peuvent-ils savoir-
NOAH (Par Coms) : Pourquoi n’as-tu pas fait ton rapport ? Ils pensent que tu as pris la fuite. Une équipe d’extraction est sur le point d’arriver.
MAYA : Quoi ? Mais comment ont-ils…
NOAH (Par Coms) : Écoute moi, Maya. Ils veulent juste te ramener. Rien de grave ne va arriver.
MAYA : Nononononon…
NOAH (Par Coms) : Maya, stop. Écoute-moi. Quoique tu fasses…
MAYA : Au revoir, Noah.
NOAH (Over Coms) : Maya ! Tu fais une terrible err…
(MAYA coupe l’appel.)
MAYA : Nous devons bouger. Tout le monde. Maintenant.
Je comprenais ce qu’il voulait dire. Me ramener. Ça voulait dire au Midnight Facility. Quand ils vous ramènent, vous ne sortez plus jamais. Mais ça ne m’arrivera pas.
BOSTWICK : Comment nous ont-ils trouvés ?
MSHAK : C’est Blue Cube ! Ce petit enfoiré de rat nous a vendu !
BLACK BOX : Mes communications ont été rendues inopérantes par brouillage depuis que nous sommes arrivés. Peut-être nous ont-ils traqués depuis Conrad’s Point.
MAYA : Pas le temps. Aide moi à retourner le lit.
MSHAK : Ok, pourquoi est-ce que nous… bordel de Dieu, mon lit est plein de grenades.
MAYA : Bostwick, tu vas bien ?
BOSTWICK : Ouais.
MSHAK : Pourquoi mon lit est plein de grenades ?
MAYA : Tu peux courir ?
BOSTWICK : Je n’ai pas besoin de ton aide.
MAYA : J’enclenche le retardateur à dix secondes. Ça devrait nous laisser assez de temps pour dégager. Il n’y a aucune couverture dehors, donc une fois qu’on est sortis, courez.
MSHAK : Oh, mon dieu… j’aurais dû être plus studieux en éducation physique.
MAYA : Concentrez–vous. L’explosion devrait les distraire assez longtemps pour qu’on puisse atteindre le vaisseau.
BOSTWICK : Et qu’est-ce qui se passe avant l’explosion ?
MAYA : Priez qu’ils nous ratent.
MSHAK : Hey, Maya ? T’sais, hum, je ne veux pas avoir l’air d’insister, mais POURQUOI MON LIT EST PLEIN DE GRENADES !?
BLACK BOX : Maya, vous pouvez encore arrêter tout ça.
MAYA : Non… je ne peux pas… Tout le monde est prêt ? Le retardateur s’enclenche dans 3…
BOSTWICK : Allons-y.
MAYA : 2.
MSHAK : Oh mon Dieu …
MAYA : 1. Courez !
Ces secondes semblèrent durer des siècles. Ils en ont prit cinq pour nous repérer.
TROUPES DE L’ONI : ON A DES FUYARDS !
Les cinq suivantes… furent une éternité.
MAYA : MONTEZ DANS LE VAISSEAU.
(Maya, Bostwick et Mshak se ruent vers le vaisseau alors que les balles fusent et ricochent sur la carlingue.)
La seule chose dont je me souvienne était que je me tenais dans la baie de cargaison, sentant cette familière poussée d’accélération alors que les moteurs s’enclenchaient. Bostwick était pliée en deux de douleur.
MAYA : Est-ce que tu…
BOSTWICK : Je vais bien. Je vais bien.
Tandis que nous quittions l’atmosphère de la planète, je ne savais pas où nous pouvions aller. Mon employeur venait d’essayer de m’éliminer. Bostwick me lâcherait pour les rebelles à la première occasion. FERO avait disparu. Le commandant Maya Sankar… avait disparu. Et avec le peu de souvenirs que je conservais brûlant dans la planque juste en-dessous, qui que je puisse avoir été avait disparu également. Tout ce dont je disposais à présent était une IA qui voulait que je me rende, une amie trahie qui me voulait morte, un hacker avec un cœur de laitue, et une puce pleine de données justifiant à elle seule ma mort. Je n’avais aucune idée pour la suite. Mais soudain quelqu’un prit la décision pour moi.
(L’alarme système du vaisseau résonne.)
MSHAK : Qu’est-ce que c’est !? Qu’a fait le zombie maintenant ?
BLACK BOX : Ce n’est pas moi. Un vaisseau approche rapidement par tribord.
MAYA : Urgh, bon sang, l’ONI. J’amorce la pleine puissance. Je vais m’échapper.
BLACK BOX : Je recommande de plutôt vous attacher… Maintenant.
MAYA : Vous l’avez entendu ! Attachez-vous !
En temps normal, vous ne pouvez pas sentir la vitesse à laquelle vous allez dans l’espace. À moins évidement que quelqu’un vous attrape par l’arrière.
(Le vaisseau s’arrête brutalement)
Alors que ma ceinture se détachait et que je tombais de mon siège, tous les systèmes du vaisseau arrêtèrent de fonctionner.
MAYA : Tout le monde va bien ?
Ils avaient grillé notre alimentation. Nous étions sans défenses. Je pouvais les entendre entrer par le sas pressurisé. Une équipe de récupération de l’ONI. J’ai essayé de me tenir face à eux, mais j’étais trop sonnée et effondré mon tableau de contrôle. Il y eu un crissement pneumatique alors que le sas d’embarquement s’ouvrait. Le son de leurs bottes magnétiques alors qu’ils traversaient la passerelle. Même le son de leur terminaux tactiques piratant notre système.
J’étais de l’autre côté de la porte. Je sais ce qui arrive quand ils vous attrapent. J’aurai aimé pouvoir dire que j’ai été brave. FERO l’aurait été. Mais j’avais vu ce qui était arrivé à Ben. J’étais effrayée par la douleur. J’étais effrayée de me perde moi-même. Je ne voulais pas mourir.
Je regardais en l’air alors qu’ils entraient. Ils étaient trois, mais mes yeux furent immédiatement attirés par leur chef. Le bec en forme d’aileron de requin est la première chose que j’ai vu. Ensuite, les plumes rouge vif se déversant sur son cou, et enfin, ses mains agrippant un Needler. Le pointant sur mon torse. Ce n’était pas l’ONI. C’était quelque chose de pire. Quelque chose de plus imprévisible.
(Le Rapace crie)
Des Rapaces.
Je n’étais pas sûre de savoir ce qui était plus dur à comprendre : les écritures sur le mur ou le bazar qu’il avait mis dans la planque.
N’hésitez pas à consulter notre dossier complet sur cette seconde saison de #HUNTtheTRUTH, nous vous donnons rendez-vous dans quelques jours pour la suite des péripéties de FERO.
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