Bienvenue dans Behind Universe, la chronique qui vous fait littéralement voyager entre les univers (de science-fiction).
Pour profiter au mieux de cette expérience, nous vous proposons de lancer la vidéo ci-dessous et de procéder à la lecture de la chronique en même temps. Un lexique est également disponible en fin de chronique.
Accrochez vos ceintures et ouvrez bien grand vos écoutilles car aujourd’hui, nous nous attaquons aux vaisseaux spatiaux.
Cette chronique contient divers spoilers sur la saga Halo et son univers étendu.
Les vaisseaux spatiaux font partie intégrante de la saga Halo, en effet, la toute première scène du jeu Halo Combat Evolved se déroule dans l’espace avec un plan sur le Pillar of Autumn et les chasseurs Longsword qui l’escortent. Dans les romans, un élément flagrant apparaît ; c’est la différence de technologique qu’il y a entre le matériel humain et le matériel Covenant. Toutefois, elle s’amenuise au fil des années, le matériel humain empruntant diverses technologies aliens. Ainsi, l’UNSC Infinity est devenu le fleuron de l’Humanité lors de sa mise en service en 2557. Mesurant près de 5,7 Km de long, il est le vaisseau le plus moderne que l’Humanité n’ait jamais construit dans l’Univers de Halo. Une des caractéristiques principales de ce vaisseau est qu’il possède des moteurs d’origine Forerunner, or il s’avère que cette origine fut une source d’ennuis notamment lors des événements de Requiem.
« -Destination Capitaine ? -Droit devant ! »
Une étrange machine ; le TARDIS
Pourquoi ne pas parler d’un vaisseau qui se démarque de tous les autres ? Le TARDIS est l’acronyme de Temps A Relativité Dimensionnelle Inter-Spatiale. Cette cabine de Police bleue est plus grande à l’intérieur qu’à l’extérieur : elle n’en a pas l’air mais elle est le plus grand vaisseau de l’Univers car elle est en toute logique infinie. Le TARDIS utilise le système de « compression des dimensions », d’après les dires du Docteur (un alien de la race des Seigneurs du Temps, le personnage principal de Doctor Who). En plus, le TARDIS peut voyager entre le temps et l’espace. Au départ, le TARDIS était censé changer d’apparence en fonction des objets de l’époque, mais les producteurs ont préféré garder le style de la cabine bleue par manque de budget. Or ceci est par la suite justifié scénaristiquement ; le TARDIS est « bloqué » dans le « design » des objets des années 60. De plus, il produit un son très reconnaissable lorsqu’il apparaît et disparaît ; le Docteur dit qu’il a « dû laisser le frein à main » : il adore ce bruit.
Plus qu’un vaisseau… C’est le TARDIS
Les vaisseaux en général
Après ce petit aparté sur le TARDIS, concentrons-nous sur les vaisseaux « plus classiques ». Remarquez que le vocabulaire du thème des vaisseaux spatiaux n’est pas spécifique à la science-fiction car la majorité des termes sont directement issus de la Marine. Notez que l’on parle de « pont », de « canons », de « torpilles », d’ « avaries » (trous dans la coque), etc… Les vaisseaux bénéficient en général de tout un équipage et d’une hiérarchie, les films de science-fiction de type « Anticipation militaire » comme Halo ou encore Starship Troopers sont de bons exemples; c’est à dire que les vaisseaux sont associés à une armée (comme l’UNSC dans Halo ou bien l’Armée de la République dans l’univers de Star Wars).
Pour parler de leur structure : ils possèdent en général une coque, des boucliers énergétiques les protégeant des éventuelles attaques ennemies et débris stellaires, une salle des machines avec un éventuel générateur (à hydrogène, Extracteur de potentiel de point zéro : EPPZ, …), des propulseurs/réacteurs leur permettant de se déplacer dans l’espace conventionnel (par opposition à l’hyper-espace avec les moteurs d’hyperdrive/de sous-espace (3), …), et un pont (qui est la passerelle de commandement). Cette pièce est devenue mythique depuis Star Trek grâce aux aventures du Capitaine Kirk, de Monsieur Spock, de Monsieur Sulu, de Uhura, de Scotty et de McCoy. Sachez, pour l’anecdote, que William Shatner n’a jamais regardé un seul épisode des Original Series car il détestait se voir à l’écran.
Des fonctions différentes
Comme dit précédemment, les vaisseaux spatiaux dépendent souvent d’organisations militaires (marines/navales), il y a par conséquent différents types de bâtiments ; destroyers, cuirassés, vaisseaux-amiraux, etc. Ces vaisseaux bénéficient d’un design et d’un armement différents, et servent à différentes fonctions. (Nous aurons le temps de reparler des batailles spatiales et de l’organisation militaire dans une prochaine chronique.) Les plus légers, rapides et maniables (dans l’espace conventionnel) sont généralement les chasseurs, ils sont conçus pour le « Dogfight (1) » (directement inspiré des combats aériens de la Bataille d’Angleterre, pendant la Seconde Guerre Mondiale) afin de détruire divers objectifs ennemis (ex : une station, un destroyer, etc.). Une scène mythique de dogfight ayant marqué les fans de SF est celle où Luke Skywalker détruit l’Étoile noire aidé de ses compagnons rebelles à bord de leurs chasseurs X-Wing.
Un X-Wing rebelle en plein « dogfight »
Les vaisseaux spatiaux ne sont pas à confondre avec les stations spatiales qui sont généralement fixes (dans le sens où elles peuvent rester en orbite autour d’un objet céleste), nous pouvons donner comme exemple, l’Étoile noire, Anchor 9, ou encore la Station Ivanov.
Les vaisseaux et la science
La forme du vaisseau n’impacte en rien sa capacité à aller vite. L’espace étant composé essentiellement de vide, le vaisseau n’est pas freiné. C’est la masse de celui-ci qui impactera sa capacité à accélérer ou à atteindre des vitesses importantes. Voilà pourquoi les chasseurs sont plus rapides et plus maniables. Ils peuvent accélérer et décélérer plus rapidement. La décélération se réalise en général grâce à des rétro-propulseurs qui sont placés soit à l’avant soit le long de l’engin. Ils exercent une force vers l’avant et cela permet de freiner l’astronef. La direction est aussi souvent générée à l’aide de mini-réacteurs/propulseurs parfois situés sur les « ailes ». Mais ceux-ci exercent une poussée vers le haut, vers le bas, voire les deux (ex : à droite : propulsion en haut, et à gauche : propulsion vers le bas) ; ceci a pour but de faire tourner le vaisseau autour de son centre de gravité (2). Étant donné que des gouvernes ne peuvent exister dans l’espace puisque le phénomène de portance n’existe pas, c’est donc parfois ce système qui y remédie.
En parlant de gravité ; dans le vide interstellaire aucune force de gravité ne s’exerce, et la masse du vaisseau ou de la station spatiale est trop faible pour générer de la gravité (il faudrait qu’ils pèsent aux alentours de 6.10^24 Kg pour avoir une gravité à peu près semblable à celle que l’on ressent sur Terre, soit 1G). Pour pallier à cela, il est possible de créer une accélération centrifuge par rotation du vaisseau ou de ses différents compartiments, les objets étant attirés vers l’extérieur et non pas vers le centre. Nous pouvons retrouver ce système dans Interstellar, James Bond Moonraker, La Stratégie Ender, 2001 l’Odyssée de l’Espace et aussi dans l’univers de Halo. En effet, souvenez-vous de cette salle de musculation avec le ring, là où John 117 a blessé à mort plusieurs ODST (dans Halo : La Chute de Reach) ; cette salle se situe dans une section en rotation, et elle aurait été bien moins utile si la gravité était absente. Ce point peut paraître peu important mais il est, au contraire, l’objet d’enjeux importants notamment pour les astronautes, car nos actuels de le Station Spatiale Internationale doivent s’adonner à des exercices quotidiens afin de ne pas trop perdre de masse musculaire (une fois de retour sur Terre, le corps se tasse et il peut y avoir des répercutions physiques ; les exercices sont censés diminuer ces effets secondaires). La mise en place d’une gravité artificielle dans certaines sections d’une station orbitale pourrait améliorer considérablement le confort de ses résidents. Dans de nombreux films et jeux de science-fiction, certaines races (aliens) ont découvert le moyen de créer de la gravité artificielle sans rotation des parties de leurs vaisseaux. C’est ce qu’ont par exemple les Covenants et les Forerunners afin de rester ancrés au sol et de ne pas partir dans les airs au moindre pas, n’étant pas attirés par une force gravitationnelle. Leurs vaisseaux sont en effet dotés de générateurs de gravité artificielle dont les explications sont obscures, voire totalement loufoques (comme dans Un Ticket pour l’espace où l’explication devient une auto-dérision, voire une satire des films de science-fiction ayant utilisé ce principe de « générateur » sans même l’avoir clairement énoncé). Pour résumer : un système du vaisseau est chargé de générer une gravité qui est totalement artificielle et qui ne fait pas appel à des sections rotatives, or ce procédé est scientifiquement impossible car à ce jour, la seule et unique façon de générer de la gravité dans l’espace est de faire tourner autour d’un centre de gravité, une station spatiale ou un vaisseau… comme on peut le voir dans les œuvres citées précédemment. C’est la force centrifuge qui permet ceci.
Endurance, bel exemple de vaisseau à «Gravité inertielle »
Un design souvent justifié
Certains contextes historiques et scénaristiques des civilisations extra-terrestres peuvent fortement influencer voire justifier le design (ou plutôt l’architecture) de leurs taxis de l’espace. Il existe de flagrants exemples d’architecture placée dans le contexte de la civilisation alien comme les Hataks Goa’Uld (en partie à l’origine de la civilisation égyptienne) de Stargate SG1, en forme de pyramides. Tout ceci est justifié dans le premier film par le Docteur Daniel Jackson qui assure que les pyramides étaient des pistes d’atterrissage pour les vaisseaux des aliens qui comme dit précédemment, furent à l’origine de la civilisation égyptienne.
Un Hatak Goa’uld, remarquez la pyramide au centre
Du mythe à la réalité
Par le passé, beaucoup de recherches ont été effectuées sur un moyen économique en carburant et en argent pour envoyer les êtres humains dans l’espace, créant ainsi une alternative aux actuelles fusées. Le projet Orion (rien à voir avec le projet précédent Spartan II) est actuellement le plus rentable et le plus efficace pour échapper à la gravité terrestre. Cet engin est dit à « propulsion nucléaire pulsée » ; le but étant de créer des explosions générant de la poussée tout en ayant un carburant léger et très rentable. Toutefois, il y a peu de temps, la NASA a révélé que le « Moteur impossible » se basant sur une propulsion quantique, était théoriquement réalisable. Il serait une grande avancée par rapport au dilemme du carburant des fusées. Or, ce moteur ne respecte pas les principes physiques de conservation de la quantité de mouvement ; d’où le nom, d’ « impossible ». (Pour en apprendre plus, il faudra revenir dans une prochaine chronique.)
La curiosité a permis d’amener l’Humanité dans l’espace grâce à la science-fiction. Qu’ils soient petits ou bien immenses, issus de technologies plus ou moins évoluées, les vaisseaux spatiaux n’en restent pas moins un des plus grands fantasmes des humains du XXIè siècle ; car nous vivons dans un espoir que nous aussi, puissions explorer le monde à bord de ces machines qui font resurgir nos rêves les plus fous.
Science-fictionnement votre, Mattaum
Lexique :
(1) Dogfight : Le dogfight (littéralement « combat de chien ») fait référence aux combats aériens des années 1940 et par abus de langage, aux actuels « combats » entre avions de chasse modernes de IVè ou Vè génération. Le dogfight commence à partir du moment où l’aéronef ou en l’occurrence l’astronef est poursuivi. Des tactiques de combat et d’évitement (tel les ciseaux) sont donc employées, ceci afin d’échapper à la trajectoire de l’attaquant, de ses missiles ou obus/lasers, et de passer de défenseur à attaquant.
(2) Gravité : C’est une interaction fondamentale présente dans tout l’univers à rayon illimité. Tout corpuscule possède une masse et est donc soumis aux lois de la gravité. Elle est à l’origine de l’attraction terrestre, de la forme des planètes, des objets célestes tels que les trous noirs, …
(3) Sous-espace : Par opposition à l’espace conventionnel où les lois de la physique sont telles que nous les connaissons, l’hyper-espace est une dimension supplémentaire dans laquelle le voyage hyper-spatial est possible. Il permet entre-autre de passer d’un point A à un point B beaucoup plus rapidement que dans l’espace conventionnel (dans lequel les corpuscules sont soumis à des lois physiques strictes comme la Relativité et possèdent donc une vitesse forcément inférieure à celle de la lumière).
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Bouaaaa Cet Qualitay !!!
Whou, très sympa! Par contre, essaie d’améliorer un peu ta façon de parler, on a vraiment l’impression que tu lis. Et ne confond pas l’étoile de la mort avec l’étoile noire, c’est pas vraiment la même chose^^ ( la première vient de Ogame et la seconde de Star Wars)
Il me semble au contraire que l’Etoile noire c’est la superstation de Star Wars IV, & l’Etoile de la mort c’est cette de Star Wars VI 🙂
Merci !
Oui, je ne suis pas doubleur professionnel, c’est la première fois que je fais cela et j’ai trouvé cet exercice vraiment très difficile. J’espère m’améliorer au fil des épisodes.
Pour l’Étoile de la Mort/Étoile Noire, je ne pense pas avoir fait d’amalgame. Ceci est dû à la traduction française ; en anglais c’est « Death star ».
Sinon nous aurions « Z6PO, Milenium Condor, Yan Solo, … » ^_^
Hum… Lire cette chronique est un plaisir… J’ai pas encore écouté l’audio. (problème de son avec mon ordi) mais j’ai lu et c’est l’essentiel. Et cette chronique, en plus d’être bien écrite, apporte énormément de bonnes choses et agrandit notre culture SF. (Bon pas la mienne vu qu’elle est déjà si étendue. :3) Je te souhaite une bonne continuation dans tes chroniques et parmi les chroniqueurs ! Allez, on veut la suite ! GO GO GO !
Mwarf, j’ai toujours du mal à accrocher à cette chronique moi :/ Il y a un truc qui me gène, je ne sais pas quoi, mais j’y arrive pas.
aaah le Tardis, les Hatak, l’Enterprise (celui de Kirk voir celui de Picard a la rigueur) que des vaisseaux de rêves. Il y a aussi le Galactica, Moya (Farscape), tous les vaisseaux de Stargate
Une chronique de qualité, au top Mattaum ! 😉